Le 3e BPC français s’appellera le Dixmude
Le 16 avril dernier, uun 3e Bâtiment de projection et de commandement a été commandé par le ministère de la Défense dans le cadre du plan gouvernemental de relance de l’économie.
Et curieusement, ce nouveau navire, qui est en cours de construction aux chantiers navals de STX France et dont l’entrée en service est prévue pour 2012, ne portera pas le nom d’un phénomène météorologique comme ses deux prédécesseurs (Mistral et Tonnerre) ou encore comme les Transports de chalands et de débarquement (Foudre, Orage, Sirocco) mais celui d’une ville de Belgique, à savoir Dixmude.
En fait, cette appellation fait référence à une bataille qui s’est déroulée en octobre 1914 à Dixmude, sur le front de l’Yser. Là, les fusiliers-marins, placés sous les ordres de l’amiral Ronarc’h, opposérent aux côtés de l’armée belge une résistance héroïque face à des troupes allemandes supérieures en nombre. Finalement, les forces franco-belges finirent par céder mais leur combat fut loin d’être inutile puisqu’il contraria les projets ennemis d’avancer vers Calais et Dunkerque.
Ce n’est pas la première fois qu’un hommage sera rendu aux fusiliers marins de l’amiral Ronarc’h. En 1920, un dirigeable Zeppelin, donné par l’Allemagne à la France au titre des réparation des dommages de guerre portera également le nom de Dixmude. Confié à la Marine, il fut mis en oeuvre sous le commandement du lieutenant de vaisseau Jean du Plessis. Malheureusement, en 1923, une explosion causée vraisemblablement par la foudre, provoque sa perte au large de la Sicile, ainsi que la mort des membres de son équipage.
Un autre bâtiment de la Marine nationale a également été baptisé du nom de Dixmude. C’était en 1945 et il s’agissait d’un porte-avions d’escorte, cédé à la France par les Etats-Unis. Il participera aux opérations militaires en Indochine, notamment en embarquant les avions SMB Dauntless de la flotille 4F. Désarmé en 1960 et rendu aux Etats-Unis en 1966, il servira de cible à la 6e Flotte américaine en Méditerranée, qui finira par le couler.
