Un important responsable d’al-Qaïda tué par une frappe ciblée

Lors de l’émission « 60 minutes », diffusée le 13 décembre par la chaîne de télévision CBS, le président américain, Barack Obama, a une nouvelle fois demandé plus de coopération de la part du Pakistan dans la lutte contre le réseau terroriste al-Qaïda. Et encore une fois, les zones tribales pakistanaises ont été décrites par le locataire de la Maison Blanche comme étant « l’épicentre de l’extrémisme violant visant l’Occident (…) et les Etats-Unis ».

« A terme, pour que nous éliminions le problème, pour vraiment nous en prendre à al-Qaïda (…) nous aurons besoin davantage de coopération du Pakistan. Cela ne fait aucun doute » a-t-il ainsi déclaré.

En attendant, les opérations clandestines menées par des drones depuis une base mise à la disposition des Etats-Unis par les autorités d’Islamabad se poursuivent. Ainsi, une frappe ciblée a visé un « haut responsable » d’al-Qaïda, la semaine passée, dans le village d’Aspalgan, situé à 12 km au sud-est de Miranshah, la plus grande ville du Nord-Waziristan, là où trouvent refuge les taliban afghans et des militants de l’organisation dirigée par Oussama ben Laden.

Seulement, aucune précision n’a été donnée sur l’identité exacte du responsable terroriste tué. Il pourrait s’agir de Saleh Al Somali, le responsable des opérations du réseau terroriste hors de l’Afghanistan et du Pakistan. Mais selon certaines sources, dont des forums djihadistes, le nom d’Abou Yahia al-Libi est avancé. Si la seconde hypothèse est confirmée, alors ce raid aura porté un rude coup à al-Qaïda.

En effet, numéro trois du mouvement, le libyen Abou Yahia al-Libi, de son vrai nom Mohamed Hassan Qaïd, passe pour être un des possibles successeurs de ben Laden. Ayant rejoint l’Afghanistan après des études de chimie, il avait été arrêté par la police pakistanaise en 2002. A l’époque, il s’occupait du site Internet des taliban Al-Imarah al-Islamiyah. Confié aux Américains et emprisonné sur la base militaire de Bagram, il avait réussi à s’échapper en juillet 2005 dans des conditions rocambolesques. Cette évasion lui assura un certain crédit aurprès de la mouvance djihadiste, qu’il a donc su mettre à profit. Pour certains, Abou Yahia al-Libi est un individu dangereux dans le sens où il est un excellent communiquant, sachant manier les ficelles de la propagande.

Cela étant, le numéro deux d’al-Qaïda, l’égyptien Ayman al-Zawahiri a donné des signes de vie, avec un nouveau message sonore de 25 minutes, dont l’existence a été révélée le 14 décembre et dans lequel il s’en prend une nouvelle fois au président américain. « Le plan d’Obama, même s’il est enrobé dans des sourires et des appels au respect et à la compréhension, ne vise qu’à soutenir Israël » a-t-il ainsi déclaré, assimilant l’approche de l’administration américaine au Proche-Orient à « un autre cycle de croisades et de campagne sioniste pour nous réduire en esclavage et nous humilier, pour occuper notre terre et voler nos richesses ».

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