Le Monténégro sur la voie de l’adhésion à l’Otan, la Bosnie devra patienter

Il reste encore un pallier à franchir avant que le Monténégro ne soit admis définitivement au sein de l’Otan. En effet, l’Alliance atlantique l’a invité, le 4 décembre, à rejoindre le plan d’action pour l’adhésion (le plan MAP, Membership Action Plan), qui constitue la dernière étape avant une adhésion définitive.

« Le Monténégro a réalisé des progrès substantiels sur la voie des réformes et continue de contribuer activement à la sécurité dans la région. Voilà pourquoi nous avons aujourd’hui le plaisir d’inviter le Monténégro sur la voie de l’adhésion de l’Otan en participant au MAP. Nous continuerons, dans le cadre du MAP, à soutenur les réformes entreprises par le Monténégro » a indiqué, le 4 décembre, une déclaration émise par l’Alliance atlantique.

L’adhésion à l’Otan de cette ancienne république yougoslave, indépendante depuis juin 2006, pourrait prendre encore plusieurs années. En attendant, elle est déjà membre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et a présenté sa candidature pour intégrer l’Union européenne en décembre 2008. Et son adhésion dans l’Otan pourrait prendre encore plusieurs années.

Autre ancien pays membre de la l’ancienne Fédération yougoslave, la Bosnie n’a pas connu le même sort que le Monténégro, étant donné que l’Otan n’a pas jugé suffisants les efforts entrepris pour participer au Membership Action Plan.

« Un message clair a été envoyé à la Bosnie-Herzégovine. Elle obtiendra le MAP une fois qu’elle aura progressé suffisamment dans les réformes » a indiqué le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen.

Après les accords de Dayton, en 1995, qui ont mis fin à la guerre de Bosnie, le pays est formé de deux parties : la Fédération croato-musulmane et la république serbe de Bosnie (Republika Srpska). Cette organisation n’est sans doute pas la mieux adaptée pour accomplir les réformes exigées pour intégrer l’Otan, d’autant plus que les Serbes pourraient être tentés de faire sécession.

« Nous voulons vous voir dans le MAP. Nous voulons vous voir dans l’Otan (…) La question n’est pas ‘si’ mais ‘quand' » a affirmé Anders Fogh Rasmussen, à l’intention des Bosniaques.

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