Déminage dans les eaux du Pacifique

Quelques mois après l’attaque de Pearl Harbour, en décembre 1941, le navire australien HMAS Bungaree avait mouillé près de 1.900 mines au large de la Nouvelle-Calédonie afin d’arrêter la progression japonaise vers le Pacifique Sud.

Une fois la guerre terminée, la marine américaine organisa deux campagnes de déminage du lagon calédonien, l’une en 1944 et l’autre en 1945, sans pour autant en enlever tous les engins.  La dernière opération d’envergure de ce type en date remonte à 2004. A cette occasion, 60 mines, localisées dans les chenaux du port de Nouméa, ,avait été neutralisée.

Seulement, il reste encore une centaine de mines au large de la Nouvelle-Calédonie et chacune renferme entre 200 et 300 kg d’explosifs. Ces engins sont d’autant plus dangereux que la fréquentation du lagon a augmenté au cours de ces dernières années, notamment en raison du développement économique de l’archipel mais aussi de l’essor des loisirs nautiques. Aussi, une nouvelle mission de déminage a été décidée. Appelée Lagoon Minex, elle implique pour la première fois des unités militaires étrangères.

Ainsi, aux côtés de la Marine nationale, qui dispose sur zone du bâtiment de transport léger (BATRAL) Jacques Cartier, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et l’Australie ont dépêché sur place des moyens anti-mines. Au total, ce sont 300 militaires qui participent à cette opération, supervisée par le général commandant supérieur des forces armées de la Nouvelle-Calédonie (COMSUP FANC). Outre l’emploi de drones sous-marins pour le déminage, quatre dauphins de l’US Navy, dressés spécialement pour la détection d’explosifs sont venus de San Diego (Californie).

L’opération Lagoon Minex comprend deux phases. La première s’est déroulée du 6 au 12 novembre et a consisté en un entraînement préalable. C’est lors de la seconde, qui doit se terminer le 20 novembre, que les mines, retrouvées dans les secteurs de Nouméa et de la baie de Prony, doivent être détruites.

Photo : Le HMAS Bungaree

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