La bataille du rail

Un peloton de cinquante gendarmes mobiles a été mobilisé, ce 17 novembre, par la préfecture de l’Oise pour renforcer les patrouilles en gare de Méru ainsi que sur la ligne SNCF Paris-Beauvais.

Ce déploiement, qui s’accompagne de l’installation de caméras de vidéosurveillance, fait suite au caillassage d’un train, le 14 novembre, à Méru, et au cours duquel deux employés de la SNCF avait été blessés. Quelques jours plus tôt, deux contrôleurs avait été agressés à coups d’extincteur et de barre de fer.

Rien que la semaine dernière, 45 trains sur 270 initialement prévus ont dû être annulés en raison de l’exercice du droit de retrait que des agents de la SNCF en fait valoir en avançant des menaces sur leur sécurité.

« Il s’agit d’actes gratuits, de guet-apens. Les agents de cette ligne, choqués, en sont à se demander en partant le matin, s’ils vont pouvoir revenir entiers le soir » a expliqué Bruo Kendziora, délégué syndical de Sud pour le secteur Paris-Nord.

Le syndicat, qui fait état d’un développement dans « des proportions inquiétantes » des « agressions et des actes d’incivilité », demande, entre autre, un « redéploiement massif de cheminots dans les gares et les trains » ainsi qu’aux « élus locaux et aux forces de l’ordre de se mobiliser ».

En tout les cas, la demande de cette formation syndicale cela ne manque pas de sel : en juin dernier, elle a soutenu les syndicalistes de l’USTKE, en Nouvelle-Calédonie, lors du conflit social d’Air Calédonie. Et lors des manifestations qui ont eu lieu à cette époque, des gendarmes mobiles avaient été… blessés.

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