Contrat brésilien : Dassault contre-attaque

Depuis que le président brésilien Lula a marqué sa préférence pour le Rafale, le dernier né des avions de combat du constructeur français Dassault Aviation, afin de doter les forces aériennes du pays de 36 appareils modernes, des rumeurs circulent au sujet de ce contrat qui n’est pas encore signé entre Brasilia et Paris.

« Les discussions continuent dans le climat de confiance qui est le nôtre. Nous attendons désormais l’évaluation des forces armées brésiliennes et ensuite le processus décisionnel politique » a récemment déclaré Herve Morin, le ministre français de la Défense, au sujet de cette affaire.

Depuis le voyage officiel du président Sarkozy au Brésil, en septembre dernier, et l’annonce faite par le président Lula en faveur du Rafale, les constructeurs en lice pour remporter ce marché – Dassault, Saab et Boeing – ont déposé leur offre le 2 octobre. Il reste à atteindre le résultat de l’évaluation actuellement réalisée par les forces aériennes brésiliennes, ce qui est prévu dans le courant du mois de novembre.

C’est notamment le prix du Rafale qui fait débat. Ainsi, la semaine passé, le quotidien Libération indiquait que Dassault était prêt à une grande braderie pour remporter le marché. Ce que le constructeur français avait démenti.

Par ailleurs, Dassault a accusé ses concurrents de désinformation. Là encore, c’est le prix du Rafale qui a fait l’objet de nouvelles spéculations de la part de Boeing et de Saab, ces derniers prétendant que l’avion français serait « trop cher » par rapport à leurs offres respectives. Du coup, pour contrer cette offensive, la filiale brésilienne de l’avionneur français a été obligé de monter au créneau et de remettre les pendules à l’heure.

« Malheureusement, nos rivaux ont commencé à faire des déclarations publiques qui ne correspondent pas à la réalité pour tenter d’influencer la décision » a déclaré Jean-Marc Merialdo, le directeur de la filiale Brésil de Dassault, au cours d’une conférence de presse retransmise par Internet. Pas question pour autant d’aborder le prix de l’appareil, le responsable de l’avionneur s’est juste borné à indiqué qu’il était « comparable à celui d’autres appareils de la même classe ».

Sauf que pour M. Merialdo, le Gripen de Saab ne boxe pas dans la même catégorie que celle du Rafale, en raison du fait que c’est un avion monomoteur – et ce n’est pas l’idéal quand il s’agit de survoler des étendues aussi vastes comme la forêt amazonienne – et qu’il présente des performances opérationnelles moindres.

De plus, le représentant de Dassault a fait valoir, une nouvelle fois, que « toutes les technologies du Rafale étaient à 100% françaises et n’avaient pas besoin de l’autorisation d’un autre paus pour être exportées ».

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