L’industrie de défense américaine ne connaît pas la crise

Lors de la chute du mur de Berlin, un ancien Premier ministre français – Laurent Fabius pour le citer – voulait « engranger les dividendes de la paix », le risque de voir déferler en Europe les colonnes blindées du Pacte de Varsovie ayant disparu.

Sauf que depuis la fin de la guerre froide, avec l’effondrement de l’Union soviétique, le monde n’est pas devenu plus calme pour autant. Instabilités en Afrique, conflits au Proche Orient, proliférations balistique et nucléaire, terrorisme, tensions régionales… Sans oublier les nouvelles menaces qui pèsent sur la sécurité, comme celles concernant le contrôle de l’eau, de l’énergie et bientôt celles liées au changement climatique.

Ainsi, il ne faut guère s’étonner devant le fait que les dépenses militaires ont doublé au niveau mondial en un peu moins de dix ans, hormis en Europe. Dans ce contexte, les ventes d’armes américaines à l’étranger ont augmenté de 4% pendant l’année fiscale 2009, qui s’est terminée le 30 septembre dernier, pour atteindre un montant total de 38,1 milliards de dollars, contre 36,4 milliards en 2008 et 23,3 milliards en 2007.

Pourtant, selon une étude d’Aviation Week publiée l’été dernier, l’industrie de défense américaine devait réduire ses effectifs de 30.000 employés, compte tenu de la remise à plat de certains programmes du Pentagone.

Mais au final, les entreprises du secteur, telles que Raytheon, Lockheed-Martin, Boeing ou encore Northrop Grumman, s’en sortent plutôt bien. Et la tendance ne semble pas prête de s’inverser puisque les estimations pour l’année fiscale 2010 prévoient des exportations d’armes pratiquement au même niveau que pour 2009, avec 37,9 milliards de dollars.

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