Pas de pèlerinage à la Mecque pour les militaires français musulmans

Selon différentes estimations, l’armée française compterait entre 7 et 8% de soldats de confession musulmane dans ses rangs et ce n’est qu’en 2006 qu’a été nommé un aumônier militaire en chef du culte musulman, à savoir Abdlekader Arbi, un ancien employé de l’industrie chimique.

Et, un peu à l’image du Pèlerinage militaire international de Lourdes pour les soldats catholiques (qui aura lieu du 21 au 23 mai l’année prochaine), il était question d’organiser, pour la première fois, un voyage à La Mecque pour 200 militaires musulmans et leur famille à l’occasion du hajj, qui constitue l’un des cinq pilliers de l’Islam.

Or, l’aumônerie musulmane militaire a finalement renoncé à organiser ce pèlerinage, qui aurait dû commencer le 18 novembre prochain. Deux explications ont été avancées. D’une part, l’administration saoudienne aurait fait quelques tracasseries pour permettre ce voyage et d’autre part, le risque de pandémie due au virus de la grippe H1N1.

« L’organisation d’un tel événement nécessite une vigilance toute particulière. La sécurité des militaires et de leurs familles ressort de la responsabilité de l’aumônerie et bien que cette opération nous tienne particulièrement à coeur, il aurait été imprudent de notre part d’engager le dispositif cette année dans le contexte sanitaire instable qui est celui de la grippe A » a expliqué, au site Saphir News, Mohamed-Ali Bouhard, aumônier en chef adjoint du culte musulman de la gendarmerie nationale.

Si tout se passe bien, un pèlerinage à la Mecque sera organisé et pris en compte, l’an prochain, par l’ASAMAA, l’Association de soutien de l’aumônerie musulmane aux armées, comme cela aurait dû être le cas pour 2009. Autrement dit, cette opération ne bénéficie par de financements publics et ce sont les pèlerins qui paient leur voyage, à hauteur de 3.000 euros.

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