L’Afrique du Sud renonce à l’A400M

En 2005, l’Afrique du Sud avait signé un contrat avec Aibus pour l’acquisition de huit avions de transport militaires A400M. Ces nouveaux appareils ne sont pas un luxe pour la South African Air Force (SAAF), qui fait encore voler des C-47 Dakota qui ont dépassé les 70 ans d’âge.

Seulement, les retards accumulés par le programme de l’A400M et surtout la hausse des coûts ont eu raison de la volonté du gouvernement sud-africain de se doter de l’avion européen.

En effet, les huit appareils commandés aurait dû coûter initialement la somme de 17 milliards de rands (1,5 milliard d’euros). Or, la facture à payer, compte tenu des difficultés rencontrées par le constructeur européen, serait de 40 milliards de rand (3,5 milliards d’euros), soit le double du prix qui avait été convenu en 2005.

Parce qu’Airbus n’a pas respecté les délais de livraison fixés par le contrat, le gouvernement sud-africain devrait récupérer les 2,9 milliards de rands qu’il avait déjà déboursés pour acquérir ses A400M.

La situation financière de la SAAF est très délicate, en raison de coupes budgétaires drastiques. Cela a des conséquences non seulement sur les matériels mis en oeuvre mais aussi sur les infrastuctures.

Par ailleurs, les forces aériennes sud-africaines n’attirent pas les jeunes recrues. Pire même : au cours des huit dernières années, ce sont pas moins de 300 pilotes qui ont donné leur démission pour rejoindre le secteur civil, où les salaires sont nettement plus élevés.

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