Un policier afghan tue cinq militaires britanniques

Bavure ou action délibérée? Pour le moment, l’enquête qui a été ouverte suite à la mort de cinq soldats britanniques, ce 4 novembre, dans la province du Helmand, un des bastions de l’insurrection talibane, pencherait plutôt vers un acte hostile.

L’incident s’est déroulé à l’approche d’un barrage tenu par la police afghane, situé dans le district de Nad Ali. Des militaires britanniques ont alors été pris sous le feu d’un policier afghan, qui n’aurait fait aucune sommation. Trois soldats du régiment des Grenadier Guards et deux de la police militaire royale sont tués et six autres ont été blessés, deux même que deux policiers afghans. L’auteur des tirs meutriers a réussi à prendre la fuite.

« Il semble qu’un policier afghan, agissant peut-être avec la complicité d’un second policier, a soudain fait défection. Nous ne connaissons pas ses motivations. Tous les efforts possibles sont faits pour capturer les responsables de cette attaque » a expliqué un porte-parole du ministère de la Défense britannique (MoD).

Cette attaque fera l’objet d’investigations qui seront menées par les Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) et le ministère afghan de l’Intérieur. Mais le président Hamid Karzaï, réélu par défaut avec l’abandon d’Abdullah Abdullah, son rival à l’élection présidentielle, a promis « d’amener les responsables devant la justice ».

« Nous sommes profondément affectés par la perte subie par nos partenaires de l’ISAF et nous prions pour les familles des tués et les blessés dans cette attaque absurde. Ils semble s’agir d’un incident isolé » a affirmé Haneef Atmar, le ministre afghan de l’Intérieur, par voie de communiqué.

Cela étant, ces cinq décès porte à 229 le nombre de soldats britanniques tués en Afghanistan depuis 2001. Actuellement, le Royaume-Uni dispose d’un contingent fort de 9.000 hommes dans le pays, essentiellement basés dans la province du Helmand. Un renfort de 500 militaires supplémentaires doit prochainement les rejoindre.

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