Nouveau carnage à Peshawar

A peine trois semaines après un attentat meurtrier (au moins 49 tués), Peshawar, située dans le nord-ouest du Pakistan, a une nouvelle fois été la cible des terroristes. Ainsi, une voiture piégée a explosé à proximité du bazar de Meena, le plus fréquenté de la ville fréquenté.

La violence de la déflagration a été telle qu’un immeuble s’est effondré et que plusieurs autres constructions, dont des boutiques et une mosquée, ont été totalement dévastés. Selon un bilan provisoire, il y aurait au moins 92 tués et 217 blessés. Pour l’heure, l’attaque n’a pas encore été revendiquée mais elle s’inscrit dans la vague d’attentats revendiqués par le Terheek-e-Taliban (TTP)qui secouent le pays depuis plusieurs semaines.

Cette attaque a été commise à peine quelques heures après l’arrivée au Pakistan de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, qui doit rester dans le pays pour une visite de trois jours. Au cours de cette visite, cette dernière, qui a dénoncé des « attentats cruels et brutaux », doit rencontrer plusieurs responsables pakistanais avec pour objectif de « tourner la page » des « malentendus et des erreurs de communication » entre Washington et Islamabad. Il sera également de l’aide américaine, tant civile que militaire.

« Le Pakistan est au milieu d’une lutte contre des groupes extrémistes brutaux et obstinés (…). C’est aussi notre lutte. Nous félicitons l’armée pakistanaise pour le combat courageux qu’elle livre et nous nous engageons à nous tenir à son côté, au coude à coude » a déclaré Mme Clinton.

Par ailleurs, l’état-major pakistanais affirme toujours que l’offensive actuellement menée contre les positions du TTP au Sud-Waziristan, une région frontalière avec l’Afghanistan, continue de progresser. Ainsi, Kotkai, le village natal du chef des taliban pakistanais, Hakimullah Mehsud, situé à 10 km seulement des lignes de départ de l’offensive,  a été pris les militaires depuis le 20 octobre. C’est un point important puisque cette localité contrôle l’accès de la ville stratégique de Sararogha.

L’armée pakistanaise s’apprêterait à lancer un assaut contre Kanigurram, bastion du TTP. « Les forces de sécurité ont encerclé l’importante place-forte de Kanigurram de trois côtés » a ainsi indiqué le général Athar Abbas. Selon ce dernier, cette ville serait à la fois le « centre opérationnel » du mouvement islamiste pakistanais et une base utilisée par les djihadistes venus d’Ouzbekistan. Depuis le début de l’opération, l’armée pakistanaise affirme avoir tué 264 rebelles et admet la perte de 31 militaires.

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