Mauvaise série pour les hélicoptères en Afghanistan

Trois hélicoptères de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) se sont écrasés, le 26 octobre au matin, en Afghanistan, lors de deux incidents disctincts.

Ainsi, selon l’ISAF, un UH-1 Huey et un UH-1 Cobra appartenant à une unité du corps des Marines habituellement basée à Camp Pendleton, sont entrés en collision au cours d’un vol dans la province du Helmand, située au sud du pays. Cet accident, qui a fait quatre tués et deux blessés, « fait l’objet d’une enquête mais il est certain qu’aucun tir hostile n’a été enregistré » a précisé la force de l’Otan.

Un troisième hélicoptère, un MH-47 Chinook de l’US Army Special Forces s’est également écrasé dans l’ouest de l’Afghanistan, plus précisément dans la province de Baghdis, à l’issue d’une opération américano-afghane impliquant des agents de la Drug Enforcement agency (DEA, l’agence anti-drogue américaine, au cours de laquelle « plus d’une douzaine de combattants » taliban « ont été tués », selon l’ISAF, qui a par ailleurs assuré que la chute de l’appareil n’avait pas été causée par « une action ennemie ». Cela étant, 7 militaires américains et 3 civils de la DEA ont perdu la vie dans cet accident, qui a aussi 26 blessés au total.

« Nous avons abattu un hélicoptère Chinook, tuant 24 soldats étrangers » ont revendiqué, de leur côté, les insurgés, par la voix d’un de leurs porte-paroles, Qari Yousuf Ahmadi. « Dans la province du Helmand, des hélicoptères des forces internationales étaient en l’air, nous avons tiré sur l’un deux qui a heurté le second et tous deux sont tombés » a-t-il également ajouté. Seulement, il est peu probable que ces affirmations soient vraies, compte tenu du fait que les taliban ont l’habitude de se manifester quand des accidents de ce genre se produisent pour revendiquer des actions qu’ils ne sont pas toujours en mesure de commettre.

Près de 12% des pertes de l’armée américaine en Afghanistan sont dues à des accidents d’hélicoptère. Ce taux est de 5% pour le conflit en Irak. Cette différence s’explique par le recours intensifs à ce type d’appareils, indispensables en raison du relief afghan et de la menace que font peser les engins explosifs improvisés posés sur les routes et les pistes. A cela s’ajoute des conditions météorologiques souvent difficiles.

Conscient de l’importance des hélicoptères pour un théâtre d’opérations comme l’Afghanistan, le Pentagone a doublé le nombre de machines disponibles depuis l’année dernière, pour le porter à 225. Seulement, cette augmentation reste encore insuffisante pour assumer toutes les missions demandées, compte tenu de l’accroissement encore plus rapide des troupes américaines dans le pays, après la décision prise en mars dernier par le président Obama d’y envoyer 21.000 hommes supplémentaires.

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