Le 11 novembre et l’amitié franco-allemande

En France, le 11 novembre est férié. Pour celles et ceux qui ne le savent pas (et il y en a!), il s’agit de célébrer l’armistice qui a mis un terme aux combats de la Première Guerre Mondiale. Inutile de revenir sur l’atrocité de ce conflit, les souffrances endurées dans les tranchées, la folie destructrice et les sacrifices des Poilus.

Justement les Poilus… Plus de 90 ans après, il n’en reste plus pour témoigner de cette époque tragique : ils ont rejoint leurs frères d’armes dont il ne reste plus qu’un nom gravé dans la pierre des monuments aux morts qui ornent les places des villages et des villes françaises, en mémoire de la « Der des ders ». Et des autres qui ont suivi aussi.

Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et plus précisément depuis le Traité de l’Elysée, signé en 1963 et voulu par le général de Gaulle, la France et l’Allemagne ont entamé un rapprochement au point que l’on parle désormais de « couple franco-allemand », sans lequel toute avancée de la construction européenne devient compliqué. Il ne s’agissait pas d’oublier le passé mais de mettre un voile sur ce qui séparait les deux pays pour mettre l’accent sur ce qui les rapprochait.

Ce 11 novembre 2009 marquera donc une évolution. Selon les intentions prêtées à Nicolas Sarkozy, il s’agit désormais d’en faire une journée de célébration franco-allemande. Une tentative en ce sens avait déjà été faite en 1998, pour les 70 ans de l’armistice. Le président Chirac avait en effet convié le chancelier allemand de l’époque, Gerhard Schröder, aux cérémonies prévues ce 11 novembre là. Mais le dirigeant allemand avait préféré décliner l’invitation.

Mais cette année, Angela Merkel sera présente à Paris, en compagnie du président français, pour la commémoration prévue à l’Arc de Triomphe, sur la tombe du soldat inconnu. Ce sera la première fois qu’un chancelier allemand y prendra part. Sans doute que cette présence sera tout aussi forte que l’image représentant François Mitterrand et Helmut Kohl devant l’ossuaire de Douaumont, le 22 septembre 1984, lors de la cérémonie commémorant les combats de Verdun.

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