Accord de défense entre l’Algérie et la Grande-Bretagne

Depuis la levée de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Algérie en 2006, Londres cherche à approfondir ses relations militaires avec Alger. Plusieurs signes ont été envoyés à cette fin par les Britanniques.

Ainsi, la Grande-Bretagne a récemment affecté un attaché militaire à son ambassade à Alger et, en mai dernier, la frégate Westminster, de la Royal Navy, a fait une escale remarquée dans le port de la capitale algérienne.

Bien évidemment, cette volonté de rapprochement cache plusieurs enjeux, dont d’éventuelles ventes d’armes aux militaires algériens. Et l’ambassadeur britannique à Alger ne l’a pas caché. « Nous voulons vendre des armes à l’Algérie » a-t-il ainsi déclaré en mars dernier, à l’issue d’une rencontre avec des représentants de la communauté algérienne à Londres.

En fait, selon le quotidien The Times, il serait question d’un contrat de vente d’armes d’un montant global de 5 milliards de dollars et placer, entre autre, une quarantaine d’hélicoptères EH-101 Merlin, fabriqués dans les usines d’Agusta-Westland, à Somerset.

« Je pourrai dire que le secteur britannique de la Défense et de la sécurité souhaite faire partie d’éventuels plans pour équiper les forces armées algériennes (…). Nous voulons faire du Royaume-Uni un partenaire de l’Algérie dans le long terme pour ce qui est du domaine de la défense, et ce, à travers la mise à sa disposition d’un équipement de qualité et d’un programme complet en matière de formation destiné à s’assurer que le personnel militaire algérien sera formé conformément aux meilleurs normes qui soient » a déclaré, dans les colonnes du quotidien El Watan de ce 27 octobre, Bob Ainsworth, le secrétaire d’Etat à la Défense, alors en visite officielle à Alger.

Mais pour l’heure, les contrats de vente attendront. En effet, Bob Ainsworth a fait le déplacement pour signer un accord-cadre en matière de défense entre les deux pays afin notamment d’intensifier le dispostif de formation des officiers algériens par l’armée britannique. Ce qui suppose l’organisation, à l’avenir, d’exercices militaires conjoints et réguliers.

Par ailleurs, le secrétaire britannique à la Défense s’est également entretenu, avec son homologue algérien, de questions portant « sur les moyens de coopération militaire et technologique » ainsi que sur le terrorisme.

A l’issue d’une rencontre avec le président Abdelaziz Bouteflika, Bob Ainsworth a déclaré que son pays cherche à étendre sa coopération avec l’Algérie dans d’autres domaines, comme « les relations politiques, l’énergie et la lutte contre le terrorisme ».

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