Le Royaume-Uni et l’Espagne se renforcent en Afghanistan
Pendant que le président Obama réfléchit encore si il doit donner une suite favorable à la demande du général McChrystal, le commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) et des troupes américaines en Afghanistan, d’envoyer 40.000 hommes supplémentaires, le Royaume-Uni et l’Espagne ont annoncé, le 14 octobre, leur intention de renforcer leurs troupes.
Pour Londres, la question de l’envoi de renfort était dans l’air depuis plusieurs semaines. En effet, le 22 septembre dernier, le quotidien The Times indiquait que l’état-major britannique planifiait le déploiement de 1.000 hommes supplémentaires en Afganistan.
Cela étant, le Premier ministre Gordon Brown a posé deux conditions pour l’augmentation du contingent britannique : que le programme de formation de l’armée nationale afghane soit accéléré et que les militaires britanniques puissent disposer des équipements nécessaires à leur mission.
« J’ai donné mon accord de principe pour que le contingent britannique atteinge à l’avenir les 9.500 hommes, ce renfort sera effectif une fois que ces conditions seront remplies » a-t-il déclaré devant la Chambre de communes. Le Royaume-Uni est le deuxième contributeur de troupes en Afghanistan.
Alors que les élections générales se profilent – elles se tiendront en juin prochain – Gordon Brown prend à contre-courant son opinion publique dont les sondages indiquent qu’elle est de plus en plus défavorable à la présence militaire britannique en Afghanistan. On peut dire également la même chose du Premier ministre espagnol, José Lui Zapatero, dont le gouvernement est, de plus plus, impopulaire en raison de sa gestion de la crise économique.
Pour Madrid, il s’agit d’envoyer en Afghanistan 220 militaires de plus, ce qui portera le contingent espagnol à 1.420 hommes. A l’occasion de l’élection présidentielle afghane, l’armée espagnole avait déjà deployé 450 soldats.
