Les pirates somaliens s’attaquent à Saupiquet

Décidémment, les pirates somaliens ont de la suite dans les idées. Trois jours à peine après avoir été mis en échec par les fusiliers marins appartenant aux Equipes de protection embarquées (EPE) lors d’une tentative d’attaque de deux thoniers senneurs français, le Glénan et le Drennec, au large des Seychelles, les bandis des mers ont de nouveau essayé de s’en prendre à des bâtiments français.

Cette fois, ce sont deux autres thoniers appartenant à l’armement Saupiquet, le Via Mistral et le Via Avenir, qui ont été visé ce 13 octobre, vers 10H30 GMT, par deux skiffs avec chacun quatre à cinq pirates. Et comme pour la précédente attaque, les militaires présents à bord des deux bateaux originaires de Concarneau ont été contraints de faire des tirs de sommation.

L’incident s’est déroulé à quelques 500 milles nautiques (900 km) des côtes somaliennes, ce qui prouve, une fois encore, que les pirates n’hésitent plus à opérer loin de leur port d’attache. Les thonniers français se rendaient alors sur leur zone de pêche au moment de l’attaque. En tout et pour tout, les échanges de coups de feu ont duré une dizaine de minutes. Voyant qu’ils ne pourraient pas mettre la main sur leurs cibles, les pirates ont préféré renoncer.

Après la prise d’un important thonier espagnol, l’Alakrana, et la tentative d’arraisonnement du Glénan et du Drennec, il s’agit de la troisième attaque des pirates somaliens au large des Seychelles depuis le début du mois. Peut-être seront-ils découragés, cette fois, par leur deux échecs avec les bateaux de pêche français. Mais rien n’est moins sûr.

Actuellement, 15 thoniers espagnols sont présents dans la zone et leur gouvernement a refusé de leur accorder la même protection dont bénéficient les dix bâtiments français qui pêchent également dans la même région, les incitant même à solliciter les services de sociétés militaires privées.

Par conséquent, les bateaux espagnols constituent de belles prises potentielles et les pirates peuvent même sentir un petit sentiment d’impunité : ceux qui avaient été arrêtés suite à l’attaque du 10 octobre dernier ont été relâchés par les autorités des Seychelloises.

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