Deux militants d’al-Qaïda au Maghreb islamique arrêtés en Isère

Sur commission rogatoire du juge antiterroriste Christophe Teissier, deux islamistes, présumés proche des milieux terroristes algériens, ont été arrêtés, le 8 octobre, à Vienne (Isère) par les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et placés en garde-à-vue dans les locaux de la police judiciaire à Lyon avant d’être par la suite transférés à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Les deux hommes arrêtés sont soupçonnés d’avoir établi des liens avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’ancien GSPC algérien qui a fait allégeance, en 2007, à l’organisation dirigée par Oussama ben Laden. Par le passé, ce réseau a souvent menacé la France d’attaques terroristes. Deux ordinateurs portables, trois disques durs et des clés USB ont été saisis par les policiers au cours de la perquisition des domiciles des suspects.

Les deux individus arrêtés semblaient préparer une action d’envergue, si l’on en juge par les propos tenus par le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, alors en déplacement dans la capitale des Gaules. « L’enquête dira sans doute quels étaient les objectifs en France ou ailleurs et indiquera peut-être que nous avons évité le pire » a-t-il déclaré, sans en dire plus.

Mais selon le Figaro, les deux hommes interpellés seraient en fait des frères d’origine algérienne,  âgés respectivement de 32 ans et de 25 ans. Mais le plus inquiétant est le parcours de l’aîné. Il serat en fait un physicien travaillant pour le CERN, l’organisme européen spécialisé dans la recherche nucléaire basé à Genève. Toujours d’après le quotidien, les policiers étaient sur ses traces depuis un an et demi, dans le cadre d’un enquête sur les filières afghanes.

Le Figaro indique également que ce chercheur aurait « désigné plusieurs cibles possibles pour commettre des actions terroristes » en France.

Addendum : Le CERN, par voie de communiqué, a précisé que le scientifique soupçonné de terrorisme « n’était pas employé par le Cern et poursuivant ses recherches dans le cadre d’un contrat avec un institut extérieur. »

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