Des militants d’extrême gauche s’en prennent à l’armée

« Quand il y en a qu’un, ça va, c’est quand ils sont plusieurs que ça pose problème » a récemment déclaré un ministre, sans que l’on sache de qui il voulait parler (enfin, presque). Ce qu’il y a de sûr, c’est que ces propos n’ont pas visé les militants d’extrême gauche, alors qu’ils auraient pu très bien leur convenir. Le 7 octobre, ils étaient une quinzaine de personnes à manifester devant la caserne de Reuilly, à Paris, qui est notamment le siège du Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA).

Pas de quoi en faire un fromage peut-on penser. Sauf qu’ils ont été assez bruyants pour faire entendre leur voix, et aussi quelques dégâts. Rassemblés au nom de plusieurs collectifs (Nouveau parti anticapitaliste, Mouvement de la paix, Agir contre la guerre, etc…), ces manifestants ont scandé des slogans pour exprimer leur « solidarité avec le peuple afghan, de Kaboul à Calais » et demander « la fermeture des casernes et l’ouverture de bureaux de poste, d’écoles et d’hôpitaux », estimant, sans doute, que la réforme en cours de la carte militaire, avec les dissolutions de régiment qu’elle entraîne, ne va pas encore assez loin.

Mais ces militants n’ont pas fait que lancer des revendications : ils ont également arrosé la façade du CIRFA de peinture rouge et apergé de mercurochrome l’intérieur du bâtiment. Les militaires présents sur place ont pu les faire évacuer « sans brutalité », a précisé le SIRPA Terre. Les activités du CIRFA ont pu ensuite reprendre normalement leur cours, après le nettoyage des locaux.

Cela aurait pu être pire : lors de la guerre d’Indochine (1946-54), les blessés français devaient être débarqués pendant la nuit lors de leur arrivée à Marseille pour éviter la ire des sympathisants de la cause défendue par Hô Chi Minh.

Quoi qu’il en soit, au moins 13 manifestants se sont fait cueillir par la police, qui les a ensuite relâchés après avoir vérifié leur identité. Ils devraient être poursuivis pour « dégradation de bien public en réunion » et l’armée de Terre a l’intention de porter plainte.

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