Plus d’espoir de retrouver vivant le pilote de Rafale disparu

Au soir du 27 septembre, soit trois jours après l’accident de deux Rafale au-dessus de la mer Mediterranée, la Marine nationale a annoncé l’arrêt des opérations de recherches pour retrouver vivant le capitaine de frégate (R) François Duflot, 45 ans, un pilote d’essais de la Délégation générale pour l’armement (DGA) du Centre d’essais en vol d’Istres, qu’il avait rejoint en août 2007 après une brillante carrière dans l’aéronautique navale, avec laquelle il effectua 80 missions de combat.

Cependant, des moyens maritimes restent déployés sur zone afin de localiser et récupérer les épaves des deux appareils abîmés en mer. Outre les vedettes de la gendarmerie maritime et des douanes, la frégate Guépratte et l’aviso Commandant Ducuing, spécialisé dans la lutte anti-sous-marine côtière ont été rejoints par le Bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution Ailette, à partir duquel est mis en oeuvre le robot sous-marin téléopéré ULISSE et qui embarque les plongeurs de la Cellule de plongée humaine et d’intervention sous la mer (CEPHISMER).

Et justement, cette unité a été en mesure de détecter, samedi, des signaux acoustiques, dit « pings », émis par les balises des avions accidentés. Selon les données recueuillies, les épaves seraient situées à une trentaine de kilomètres au large de Perpignan et à 600 mètres de profondeur. « Nous opérons par triangulations successives pour déterminer petit à petit la position précise du ‘pinger’ et des éléments de l’avion qui se trouvent normalement à proximité » à expliqué le capitaine de frégate Bonneau du Sirpa-Marine. « Ce processus complexe et très progressif est lié à une multitude de facteurs, dans les conditions de propagation du son sous l’eau » a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, l’aviso Commandant Ducuing a repéré le débris d’un aile, à une quarantaine de kilomètres de la zone où le capitaine de corvette Yann Beaufils, du Centre d’expérimentations pratiques de l’aéronavale (CEPA), a été repêché peu après l’accident, qui s’est produit lors d’un exercice de « validation des paramètres de catapultage ».

Enfin, un communiqué de la présidence de la République a confirmé la piste d’une collision entre les deux appareils. Cette thèse d’un accrochage avait été avancé dès le lendemain du drame par Hervé Morin, le ministre de la Défense, sur la base des déclarations du pilote rescapé. Ce dernier avait alors indiqué que son avion était en vrille après avoir senti un choc.

Photo : Le robot téléopéré Ulisse (c) Marine nationale

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