Pas de décision « immédiate » sur l’envoi de nouveaux renforts américains en Afghanistan

Alors que la stratégie appliquée à l’Afghanistan est appelée à changer pour mettre davantage l’accent sur les préceptes de la guerre contre-insurrectionnelle, l’amiral Mike Muellen, le chef d’état-major de l’armée américaine, a estimé, au cours d’une audition devant le Congrès, qu’il faudrait probablement davantage d’effectifs en plus de ceux déjà déployés en Afghanistan et ceux en passe de l’être.

« Selon moi, donner les moyens suffisants à la contre-insurrection signifie probablement davantage de troupes » a-t-il affirmé, le 15 septembre. « Nous pouvons accomplir la mission qui nous a été confiée. Mais nous allons avoir besoin de ressources correspondant à la strratégie » a-t-il encore ajouté. Une partie de ces renforts éventuels, soit environ 2.000 militaires, pourrait être affectée à la formation des forces de sécurité afghane, en plus des 6.000 à 6.500 qui sont déjà occupés à cette tâche.

Pour l’amiral Muellen, ces renforts qu’il juge « probablement » nécessaires pourraient être fourni par les membres de l’Otan, et non exclusivement par les Etats-Unis, qui compteront, à la fin de l’année, 68.000 militaires en Afghanistan.

Le président Obama a également évoqué cette question d’une augmentation des effectifs le lendemain. Pour l’instant, le locataire de la Maison Blanche a indiqué n’avoir rien décidé à ce sujet et qu’il prendrait son temps pour le faire.

« Je veux être absolument clair, parce qu’on a beaucoup parlé de ça dans la presse : il n’y a pas de décision immédiate en vue sur les ressources » a déclaré Barack Obama, lors d’un point presse tenu après un entretien avec le Premier ministre canadien, Stephen Harper. « Une chose qui est absolument claire pour moi, c’est que vous devez d’abord vous entendre sur ce qui est la bonne stratégie et qu’ensuite vous vous prononcez sur les ressources en homme » a précisé le président américain, pour qui, selon le New York Times, « l’Afghanistan n’est pas le Vietnam ».

Cela étanr, la Maison Blanche a envoyé au Congrès un document de trois pages, intitulé « Evaluer les progrès en Afghanistan et au Pakistan », qui fixe les objectifs à atteindre dans cette région. Ainsi, la priorité est « de désorganiser les réseaux terroristes » afin de « réduire leur capacité de planifier et perpétrer des attentats à l’étranger ». Pour cela, l’accent doit être mis sur la formation des forces de sécurités afghanes ainsi que par le renforcement des capacités militaires pakistanaises en matière de contre-insurrection.

Un autre point est l’amélioration de la gouvernance en Afghanistan et du système judiciaire pakistanais. Au vu des fraudes qui ont été commises lors de l’élection présidentielle afghane du 20 août dernier, c’est objectif est loin d’être atteint…

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