Le Brésil va négocier l’achat de 36 Rafale (MàJ)

Ce n’est pas encore dans la poche mais ça ne saurait tarder. Le Rafale, qui n’a connu que des déboires à l’exportation, est en passe d’être le prochain avion de combat des forces aériennes brésiliennes.

La partie, qui ne s’annonçait pourtant pas gagnée d’avance face au Gripen de Saab (monomoteur, ce qui n’est pas l’idéal pour survoler l’Amazonie) et au F18 Super Hornet de Boeing, a tourné finalement à l’avantage du dernier fleuron de l’aviation militaire française, conçu par Dassault Aviation. C’est en tout les cas une bonne nouvelle pour l’avionneur français, qui trouve ainsi une bouffée d’oxygène en ces temps où l’aviation d’affaires, qui représente 70% de ses recettes, est en crise. Et puis ce premier contrat à l’exportation pour le Rafale qui se profile ne peut être que bénéfique pour les autres appels d’offres auxquels l’appareil est soumis (Suisse et Inde notamment)

Concrètement, le Brésil s’est engagé à négocier l’acquisition de 36 exemplaires du chasseur multi-rôle Rafale. En échange, la France a consenti d’importants transferts de technologie, ce qui était important aux yeux du président brésilien, comme il l’a récemment rappelé, mais aussi à acheter 12 avions militaires de transport et de ravitaillement de type KC390, développé par le constructeur aéronautique Embraer.

« Compte tenue de l’étendue des transferts de technologie proposés et des garanties apportés par ailleurs par la partie française, le président Lula a annoncé la décision de la partie brésilienne d’engager des négociations avec le GIE (ndlr: Groupement d’intérêt économique) Rafale » peut-on lire dans la déclaration commune publiée à la suite d’une rencontre entre le chef d’Etat brésilien et le président Sarkozy, alors en visite officielle à l’occasion de la fête nationale du pays, à laquelle a pris part la Patrouille de France.

Au sujet des transferts de technologie consentis, ils devraient, à terme, permettre, à Brasilia de fabriquer et de vendre le Rafale en Amérique du Sud après la livraison des 36 appareils. « Entre le Brésil et la France, il se n’agit pas d’une relation de fournisseur à client, mais de partenariat » a justifié Nicolas Sarkozy dans les colonnes du quotidien O Globo. « Si nous voulons faire ensemble, c’est parce que nous partageons les mêmes valeurs et une même vision des grands enjeux internationaux » a-t-il poursuivi.

Maintenant que le choix du Rafale a été fait par les Brésiliens, il reste encore à négocier les termes du contrat de vente, estimé entre 4 et 5 milliards d’euros si l’on y ajoute l’armement, notamment les missiles air-air Mica de l’européen MBDA. Les discussions devraient aboutir dans le courant de l’année 2010, ou du moins d’ici à 9 mois. Les livraisons des appareils pourraient commencer dès 2013 et s’étaler sur 6 ans.

Par ailleurs, d’autres commandes d’armement ont été finalisées. Ils portent sur l’acquisition de 4 sous-marins classiques Scorpène, d’un coque de sous-marin nucléaire et 50 hélicoptères de type Caracal. Pour la presse brésilienne, il s’agit d’un plus gros contrat militaire jamais signé par le Brésil.

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