Grogne sociale chez les militaires sud-africains

Les soldats sud-africains ne sont pas contents de leurs soldes et cela pèse sur leur moral. Et malgré la promesse faite par leur ministre de tutelle, Mme Lidiwe Sisulu, de faire de ce problème une priorité lors de la présentation du budget de la défense, certains d’entre eux ont passé outre les interdictions qui leur sont imposées de par leur statut de militaire en se syndiquant, et même en manifestant.

Ainsi, le 26 août dernier, à Prétoria, une rassemblement illégal d’une centaine de soldats a été brutalement dispersé par les forces de police. Des militaires mécontents d’une décision de la Haute-Cour d’interdire une manifestation pour revendiquer une hausse de 30% des soldes, ont tenté de pénétrer à l’intérieur des Union Buildings, un complexe de bâtiments gouvernementaux. Selon l’agence de presse sud-africaine SAPA, plusieurs véhicules ont été endommagés au cours de ces affrontements et deux soldats ont été arrêtés, puis remis à la police militaire.

« Les soldats qui ont déserté leurs casernes pour manifester sont une menace à notre sécurité nationale et seront sanctionnés » a indiqué le ministre de la Défense sud-africain, dans une tribune publiée par la presse, le 31 août.

Ce qui n’a pas calmé les ardeurs, loin de là, du syndicat SASFU, auquel adhéreraient près de 13.000 militaires. Ce dernier compte en effet défendre ses membres en utilisant toutes les voies légales possibles… et de poursuivre le mouvement. « Nous organiserons d’autres actions » a prévenu Charles Jacobs, le vice-président du SASFU. « Nous ne répondons de rien, si la police nous provoque à nouveau » a-t-il ajouté.

Et pour faire bonne mesure, ce syndicat, qui n’est pa reconnu par le gouvernement sud-africain, a entamé une procédure visant le Lidiwe Sisulu pour obtenir un « mandat d’arrêt » contre elle si elle persiste dans son refus à mettre en application une décision de justice rendant illégales les mesures discriminatoires concernant les soldats porteurs du virus du sida.

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