Evolution du dispositif français en Afghanistan

Conformément à ce qu’avait annoncé en juin dernier le général Georgelin, le chef d’état-major des armées, L’essentiel du contingent français devrait prochainenement être transféré sous l’autorité du Regional Command Est (RC-E), dont dépend déjà le Groupement tactique interarmes (GTIA), envoyé en renfort à l’été 2008 en Kapisa, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Kaboul.

Actuellement, la France, avec le général Marcel Druart, est à la tête du Regional Command Capital (RC-C), un des cinq commandement régionaux de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF). Trois groupements tactiques sont présents dans cette région, les militaires italiens ayant la responsabilité du secteur Ouest, le bataillon turc, du secteur Sud et les Français du BATFRA (environ 1.400 hommes), des secteurs Nord et Est. Ce dernier, appelé Combined Joint Operational Area (CJOA), couvre le secteur de Surobi.

« Notre prochain rendez-vous en Afghanistan est fixé au 1er novembre, après les élections, lorsque notre dispositif basculera pour être rassemblé en Kapisa et en Surobi » a ainsi annoncé l’amiral Christophe Prazuck, le porte-parole de l’état-major des armées (EMA). A cette date, le général Druart cédera le commandement de la RC-C à un des ses homologues turcs et prendra la tête de la brigade ainsi constituée à l’issue de la réorganisation des troupes françaises en Afghanistan.

Selon l’amiral Prazuck, ce redéploiement, « rendu possible par le succès du transfert de responsabilité de la sécurité de la région aux forces afghanes », a pour objectif d’assurer « une cohérence géographique complète des efforts français dans les domaines du développement, de la gouvernance, avec l’encadrement de la police afghane, et militaire ».

Les cinq équipes d’instructeurs (OMLT, Operational mentoring Liaison Team), actuellement déployées dans les provinces de Wardak et du Logar vont rejoindre la zone de responsabilité de la brigade française. Seule l’équipe française présente en Uruzgan ne serait pas concernée par ces mouvements.

Cette réorganisation doit se faire « en coordination étroite » non seulement avec les mesures liées au développement annoncées par Thierry Mariani, l’envoyé spécial français pour l’Afghanistan, mais aussi avec la mission de formation des forces de sécurité afghane confiée à la Gendarmerie nationale. Tous les détails de ces changements ont été examinés, au cours d’une « inspection de théâtre », par le général Georgelin, qui a par ailleurs rencontré le général Stanley McChrystal, le commandant de l’ISAF et des forces américaines de l’opération Enduring Freedom.

Après le 1er novembre, l’essentiel des forces françaises sera donc déployé sur les bases de Tagab et de Nijrab (Kapisa) ainsi que sur celles de Tora et de Rocco (Surobi), et cela, sans oublier les postes avancés de la vallée d’Alasay. Seuls le détachement d’hélicoptères, les unités logistiques et un hôpital subisteront désormais à Kaboul.

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