Afghanistan : Annonce d’un retrait partiel des Britanniques d’ici juin 2010?

Lors de sa récente visite en Afghanistan, plus précisément dans la province du Helmand où est déployé le contingent britannique, le Premier ministre Gordon Brown a fait plusieurs annonces portant sur le renforcement et l’équipement de ses troupes.

Ainsi, et conformément aux souhaits de l’état-major, près de 270 nouveaux véhicules blindés et des hélicoptères vont équiper prochainement les troupes britanniques, qui payent un lourd tribut à leur engagement en Afghanistan, avec 210 soldats tués depuis 2001. Par ailleurs, et d’ici à l’automne, il est prévu d’envoyer 200 spécialistes des engins explosifs improvisés dans la région.

L’hôte du 10 Downing Street a également abordé la question de l’instruction de l’armée nationale afghane (ANA). « Je pense que nous pourrions avoir 50.000 soldats afghans de plus formés pour l’année à venir », a-t-il estimé. Cet objectif chiffré ferait ainsi passer les effectifs de l’ANA de 40.000 à 134.000 hommes, afin de « donner aux Afghans une responsabilité plus important dans la gestion de leurs propres affaires ».

Actuellement, les effectifs du contingent britannique en Afghanistan s’élèvent à plus de 9.000 hommes. Pour l’instant, il est question pour Gordon Brown de le maintenir à ce niveau. Mais, étant donné que 900 militaires supplémentaires ont été envoyés en renfort à l’occasion du scrutin présidentiel afghan du 20 août dernier, la presse d’Outre Manche, et en particulier le Times, estime que le Premier ministre britannique prépare le terrain pour l’annonce éventuelle d’un retrait partiel avant les élections générales prévues en juin 2010, lesquelles ne s’annoncent guère sous les meilleurs auspices pour la majorité travailliste, au pouvoir depuis 1997.

Pour le Times, les renforts de cet été, ainsi que ceux à venir, constituent, pour Gordon Brown, une marge de manoeuvre pouvant lui permettre d’annoncer un retrait partiel du contingent britannique, sans pour autant remettre en cause fondamentalement l’engagement de la Grande-Bretagne en Afghanistan, tout en espérant convaincre une opinion publique qui, dans sa majorité (*), s’y dit hostile à cause de son coût humain et financier

(*) à 52% selon un récent sondage

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