Les Russes se méfient des essais de missiles nord-coréens

On sait que la Russie est « préoccupée » par l’activité nord-coréenne en matière de développement de missiles balistiques et d’armement nucléaire. On sait aussi que la politique du Kremlin à l’égard du régime de Pyongyang est souvent conciliante. L’actuel Premier russe, Vladimir Poutine, s’était en effet rendu en Corée du Nord alors qu’il était président de la Fédération de Russie, en 2000. Et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-il lui avait rendu la pareille.

Aussi, Moscou ne craint pas d’attaques venues de la Corée du Nord, qui en a d’ailleurs plus contre son voisin du sud, sans oublier les Etats-Unis et le Japon. En revanche, les essais d’engins balistiques nord-coréens inquiétent les responsables russes et c’est la raison pour laquelle des missiles sol-air de type S400 ont été déployés à l’extrême-Orient du territoire, où d’ailleurs les deux pays sont séparés par l’une des plus petites frontières du monde, avec 19 km.

« Nous sommes en effet préocupés par la manière dont la Corée du Nord effectue ses tests, y compris ses tests d’engins nucléaires » a admis le général Nikolaï Makarov, le chef d’état-major des forces armées russes, en marge de la visite officielle de Dmitri Medvedev en Mongolie, le 26 août dernier.

« Cela se passe tout près de la frontière russe. Nous allons prendre des mesures appropriées pour faire face à l’éventuelle chute d’un missile » en Russie, a-t-il expliqué. « Nous sommes en train d’étudier les mesures les plus efficaces à prendre pour garantir qu’aucun fragment de missile ne tombe (en territoire russe) » a encore précisé le général Makarov.

Le missile sol-air S400 Triumf (nom de code Otan : SA-20) a été mis en service en août 2007. D’une portée deux fois plus importante que celle du Patriot américain, avec 400 km, il est capable de détruire une cible, que ce soit un avion ou un missile, évoluant à trente kilomètres d’altitude ou encore d’intercepter un engin balistique de moyenne portée volant à plus de mach 15.

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