La base de Francazal ferme ses portes

Dédié essentiellement au transport aérien militaire depuis sa création, et après 75 ans d’existence, la base aérienne 101 « Général Lionel de Marmier » de Toulouse-Francazal vient de fermer officiellement ses portes à l’issue d’une cérémonie militaire organisée ce 1er septembre et avec la présence du général Joël Martel.

Le drapeau de la base, qui avait été remis à son premier commandant par le président Albert Lebrun à l’occasion du 14 juillet 1935 à Paris, a donc été rendu. Un défilé de troupes au sol, suivi d’une présentation en vol d’avions de transports ont mis un terme à l’histoire de l’aviation militaire à Francazal.

La fin de cette base aérienne, qui vient après celles de L’Hers et de Balma, il y a déjà maintenant quelques années, avait été annoncée en juillet 2008, avec la présentation par le ministre de la Défense de la nouvelle carte militaire. Pourtant, Toulouse pouvait espérer devenir une base de défense, en raison de la présence dans ses murs de l’état-major de la 11e Brigade parachutiste et le 1er Régiment du Train parachutiste, sans compter les autres unités implantées à proximité de la Haute-Garonne.

Même si la cérémonie de dissolution a été faite, il restera encore 450 personnes sur le site, avant qu’il ne soit définitivement abandonné par l’armée de l’Air, dans le courant de l’année 2010. Jusqu’à présent, du moins jusqu’en 2008, la base aérienne 101 accueillait le centre d’Instruction des Equipages de Transport (CIET 00.340), l’Escadron de soutien technique spécialisé 2E.340 ainsi que la Multinational Entry Into Service Team de l’A400-M, le futur avion de transport tactique de l’armée de l’Air. Ces unités seront pour l’essentiel transférées sur la base aérienne d’Orléans-Bricy.

Cela étant, le départ des aviateurs va se faire douloureusement ressentir sur le plan financier pour les trois communes sur lesquelles s’étendait la base de Francazal. Cet impact économique a été évalué à 40 millions d’euros. Pour y remédier, et selon le préfet de Haute-Garonne, un cabinet d’études a été chargé par l’Etat de proposer trois solutions pour la reconversion du site. Il serait notamment question, selon les bruits qui courent, d’y construire 40.000 nouveaux logements ou bien d’y implanter une activité ayant un rapport avec l’aéronautique.

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