L’attentat de Nouakchott revendiqué par al-Qaïda au Maghreb islamique

Quelques jours après la déclaration d’Ayman al-Zawahiri, le numéro deux d’al-Qaïda au cours de laquelle il avait déclaré que « la France devait payer » et de l’investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz, président mauritanien nouvellement élu, Nouakchott était le théâtre du premier attentat suicide de l’histoire du pays.

En effet, le 8 août dernier, un kamikaze avait actionné sa ceinture d’explosifs à proximité de l’ambassade de France en Mauritanie. Trois personnes, dont deux gendarmes français, avaient été légérement blessées au cours de cette attaque.

Les enquêteurs soupçonnèrent alors le groupe al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’ancien GSPC algérien qui a fait allégeance à l’organisation d’Oussama ben Laden et qui est devenu très actif dans la région sahelienne. Et cette hypothèse s’est révélée exacte.

« Cette opération est venue en réaction à l’hostilité des Croisés – menés par la France – et de leurs agents apostats envers l’islam et les musulmans » a déclaré l’AQMI, dans un communiqué diffusé par un site Internet proche de la mouvance islamiste et revendiquant l’attentat de Nouakchott. Le groupe terroriste a également donné des informations concernant le jeune kamikaze, Abou Obeida Moussa al Basri, connu pour ses sympathies radicales et originaire de la capitale mauritanienne.

Par ailleurs, la situation sécuritaire en Mauritanie et les menaces de l’AQMI, ont eu raison de la présence, dans le pays, des volontaires américains du Peace Corps, une organisation dont le siège est à Washington et qui intervient dans le monde au titre de l’aide au développement. Cette décision fait notamment suite à l’assassinat – revendiqué par l’AQMI – d’un ressortissant américain, le 23 juin dernier, à Nouakchott.

« Le Peace Corps et l’ambassade des Etats-Unis vont continuer à suivre l’évolution sécuritaire en Mauritanie. Le Peace Corps continuera à évaluer la situation afin de déterminer le moment où les conditions de sécurité sur le terrain permettront le retour en toute sécurité des volontaires », pour l’instant repliés au Sénégal, a indiqué l’organisation américaine, présente dans le pays depuis 1967.

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