Les pilotes sri-lankais se reconvertissent dans le tourisme

A la fin du mois de juin, le gouvernement sri-lankais avait annoncé son intention d’augmenter de 50.000 hommes les effectifs de ses différentes forces de sécurité, au risque de se voir refuser un prêt de 1,9 milliard de dollars du Fonds monétaire internationale (FMI).

En effet, l’intérêt d’un renforcement des effectifs militaires et policiers du pays ne saute pas véritablement aux yeux depuis que l’organisation des Tigres de Libération de l’Eelam tamouls (LTTE) s’est mué de mouvement de guérilla en parti politique, après sa défaite militaire du 16 mai dernier, point final d’une guerre civile qui aura duré une trentaine d’années et qui aura coûté la vie à au moins 80.000 personnes.

Pourtant, selon Keheliya Rambukwella, un membre du cabinet et porte-parole pour les affaires de défense, cette hausse des effectifs est nécessaire « pour administrer les 16.000 km² de terres libérées du contrôle des LTTE et les deux tiers de la zone maritime qu’ils menaçaient ».

Seulement, faute d’ennemis à combattre, l’armée de l’Air sri lankaise est contrainte de diversifier ses missions en y ajoutant le tourisme. En effet, un de ses reponsables, le général Janaka Nanayakkara, a annoncé la semaine dernière que des liaisons entre différents sites touristiques de l’île seraient désormais assurées par des avions et des hélicoptères militaires.

Pendant la guerre civile, les vols intérieurs civils avaient été interdits afin d’éviter que des militants du LTTE ne s’emparent d’avions commerciaux pour commettre des attentats-suicides. Mais depuis la fin des hostilités, le Sri Lanka compte sur le tourisme pour développer ses activités économiques.

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