Il y a 40 ans, l’homme décrochait la lune

« Un petit pas pour l’homme, un bond géant pour l’humanité » (*). Cette phrase, prononcée au moment où Neil Armstrong posait son pied sur la lune, le 20 juillet 1969, est désormais restée dans les mémoires. La mission Apollo XI consacrait ainsi la victoire des Etats-Unis sur l’Union soviétique, dans la course que se livraient les deux puissances rivales pour conquérir le satellite de la Terre.

A cette époque, le meilleur moyen de devenir astronaute (cosmonaute pour les Soviétiques) était encore d’avoir accompli une carrière de pilote militaire et de posséder de solides connaissances scientifiques.

Ainsi, les trois astronautes de la mission Apollo XI ont tous reçu une formation de pilote militaire. Diplômé de l’université de Purdue, Neil Armstrong est un ancien pilote de l’US Navy qui a participé à la guerre de Corée. Son coéquipier à bord du module lunaire, le colonel de l’US Air Force Buzz Aldrin, a décroché un « bachelor of science » à l’académie militaire de West Point et un doctorat au Massachussets Institute of Technology (MIT). Enfin, Michael Collins, le pilote du module de commande en orbite autour de la lune, a également été un aviateur de l’armée de l’Air américaine. Il a d’ailleurs effectué un séjour en France, à la base de Chambley-Bussières, en Lorraine.

Actuellement, cette prédominance des pilotes militaires au sein du corps des astronautes tend à s’estomper. La guerre froide est terminée et, hormis sur le marché des lanceurs spatiaux, l’accent est davantage mis sur la coopération que sur la concurrence acharnée entre puissances spatiales, comme l’illustre la station spatiale internationale (ISS). La Chine et l’Inde ont toutefois annoncé leur intention d’envoyer des missions habitées vers la lune mais il est plus question pour ces deux nations de s’affirmer en tant que grande puissance que de se lancer véritablement dans une compétition semblable à celle qui a opposé les Etats-Unis et l’ancienne URSS.

Quant à l’Europe, l’Agence spatiale européenne a retenu, en mai dernier et sur 8.413 candidats, six nouveaux astronautes, dont un français, Thomas Pesquet. Parmi les heureux élu, trois sont militaires, deux sont ingénieurs et un seul est scientifique.

(*) en v.o « One small step for man, one giant leap for mankind »

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