L’escadron de chasse 2/12 Picardie replie ses ailes

Après le Normandie-Niémen, dont les activités viennent d’être mise en sommeil, l’escadron de chasse 2/12 Picardie a été dissous, le 7 juillet dernier, au cours d’une cérémonie organisée sur la base aérienne 103 de Cambrai, appelée à fermer porchainement ses portes dans le cadre de la réforme de la carte militaire.

Créé le 1er mai 1954, cette unité rejoint le 1/12 Cambresis au sein de la 12e escadre de chasse. Elle est alors composée par deux escadrilles : la SPA 173 « L’oiseau bleue » et la SPA 172 « Le Perroquet Rouge », toutes les deux ayant vu le jour lors de la Première Guerre Mondiale. Equipé d’Ouragan puis de Mystère IV, le « Picardie » est dissous le 1er novembre 1957.

Il faut attendre près de 23 ans pour que revoir à nouveau cet escadron voler. Le 1er juin 1980, il est en effet reconstitué avec des Mirage F1C et assure ainsi des missions de défense aérienne au sein du CAFDA (Commandement Air des Forces de Défense aérienne). Au cours des années 1980, il participe aux opérations militaires françaises au Tchad (missions MANTA, puis EPERVIER).

En 1991, on retrouve le Picardie au Qatar, où il assure la défense aérienne de ce pays de mars à juin, c’est à dire juste après la première guerre du Golfe (opération METEIL). A la fin de sa mission, ses pilote ont totalisé 271 heures de vil pour 334 sorties. A son retour du Moyen Orient, l’escadron passe sous le giron de la Force aérienne tactique à la faveur du plan Armées 2000. L’année suivante, il troque ses Mirage F1 contre des Mirage 2000 C/RDI.

Pendant la décennie, le 2/12 ne chôme pas : en 1993, il fournit des éléments à l’opération ALYSSE, qui vise à interdire le survol du sud de l’Irak. Il est également présent en Bosnie Herzégovine (opération CRECERELLE), pour le même type de mission. Devenu autonome en 1995 après les nouvelles restructurations de l’époque, le Picardie compte une nouvelle escadrille, la SPA 90. Enfin, en 1999, le Picardie participe aux opérations de l’Otan au Kosovo.

« Vous avez assuré, jusqu’au dernier jour, avec la rigueur et le professionnalisme qu’elle exige, la mission de défense aérienne. La capacité opérationnelle de l’unité a été sans cesse maintenue à son plus haut niveau grâce à votre motivation exemplaire. Vous pouvez être fiers de la la tâche accomplie. Vous avez gagné le respect de l’armée de l’Air, de la Nation, de la France » a déclaré, lors de la cérémonie de la dissolution, le général Jean-Pierre Martin, le commandant des forces aériennes, pour conclure le dernier chapitre de l’histoire du Picardie.

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