Les dépenses militaires sanctuarisées

Le récent défilé du 14 juillet, sur les Champs Elysées, a permis au public de voir de nouveaux équipements mis en oeuvre par l’armée française. Ainsi, les VBCI (Véhicule Blindé de Combat d’Infanterie), les PVP (Petit Véhicule Protégé) ou encore les Caesar (Camion équipé d’un Système d’ARtillerie) et autres hélicoptères Tigre arrivent peu à peu dans les unités et seront envoyés prochainement en opérations, notamment en Afghanistan.

Bien évidemment, cet effort de modernisation demande des moyens. Pour avoir une marge de manoeuvre budgétaire, le ministère de la Défense a entrepris une vaste réforme sur la base de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, afin de réaliser des économies qui seront réinvesties dans l’outil militaire.

« On ne peut pas rogner sur la sécurité de la France. Ce n’est pas possible » a rappelé le président Nicolas Sarkozy, lors d’un entretien diffusé le 14 juillet au soir par la chaîne de télévision publique France2. Le chef de l’Etat a une nouvelle fois confirmé que « 377 milliards d’euros de crédits sur les 12 prochaines années » seront effectivement alloués aux armées.

La priorité est donnée au renseignement, comme le recommande le Livre blanc et pour que la France puisse disposer des informations « qui lui sont nécessaires pour prendre des décisions stratégiques », mais aussi à la protection des militaires en opérations. « Je ne peux pas oublier qu’il y a un an, pratiquement jour pour jour, dix de nos jeunes soldats mourraient en Afghanistan et mon devoir de chef des armées, c’est de faire en sorte que nos hommes bénéficient de toutes les protections modernes pour faire le travail que nous leur demandons de faire » a déclaré Nicolas Sarkozy.

« Nous avons besoin d’une armée moderne, moins nombreuse (…), plus compétente, avec une technologie de pointe » a estimé le président de la République. « L’armée française, des plus hauts gradés au plus simple soldat, a fait un travail de modernisation sans précédent » a-t-il encore reconnu. Selon Nicolas Sarkozy, la modernisation des armées a des conséquences « considérables » aussi bien sur le plan industriel que technologique, sans oublier les retombées en matière d’emploi. « Ce que nous investissons dans la technologie militaire sert aussi dans la technologie civile » a-t-il fait valoir.

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