Piraterie : Protection militaire pour les thoniers français
En septembre 2008, des pirates avaient attaqué à la roquette un thonier appartenant à l’armement français CMB de Concarneau (Finistère) dans le golfe d’Aden, à 800 km des côtes somaliennes. Deux jours auparavant, un bâtiment de pêche du même type battant pavillant espagnol avait dû faire face à la même situation.
Depuis, les armements français, et plus généralement européens, ont demandé à plusieurs reprises une protection militaire. A l’instar de la Belgique, qui a récemment l’embarquement des militaires à bord des navires de ses armateurs afin de dissuader d’éventuels pirates, des équipes de fusiliers marins de la Marine nationale assureront la sécurité d’une dizaine de thoniers français dont la zone de pêche est située vers les Seychelles, région qui n’est pas épargnée par la piraterie.
Ainsi, une soixantaine de marins seront engagés dans cette opération, qui est différente de la mission Atalante de l’Union européenne actuellement en cours et à laquelle la Marine nationale participe. Ces fusiliers marins resteront à bord des thoniers pendant la période de pêche, c’est à dire de fin juillet à fin octobre.
Cependant, l’accord qui a été passé avec les armateurs prévoit une « participation financière à une partie du surcoût » pour les armées, a expliqué le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, le porte-parole de l’état-major. Par ailleurs, l’embarquement des militaires ainsi que les consignes ne navigation seront soumis à des conditions.
La décision de déployer des fusiliers marins à bord des thoniers a été prise car il s’agit « d’une activité économique française, menée par des bateaux sous pavillon français, qui ne pouvait être ni reportée ni déplacée et qu’il n’y a pas d’autre possibilité sécurité » a expliqué le capitaine de vaisseau Prazuck. Sauf à faire appel à des sociétés militaires privées, comme le font certains armateurs anglo-saxons…
