Vol AF447 : Morin n’écarte pas la piste terroriste

Les raisons qui ont provoqué la perte de l’Airbus A330 d’Air France entre Rio et Paris (vol AF447) sont toujours inconnues. Cependant, les experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) ont quelques éléments à leur disposition.

Ainsi, les données informatiques transmises par l’avion au centre de maintenance de la compagnie indiquent qu’il y aurait eu une succession de panne à bord et permettraient de mettre en évidence une « incohérence des différentes vitesses mesurées ».

Les investigations actuellement menées font également état de « la présence à proximité de la route prévue de l’avion au-dessus de l’Atlantique d’importantes cellules convectives caractéristiques des régions équatoriales », ce qui, en clair, signifie des phénomène orageux.

Enfin, un commandant de bord de la compagnie ibérique Air Comet, dont l’avion est passé non loin de la zone supposée de l’accident, a affirmé avoir vu un « intense éclat de lumière blanche ».

Pour le moment, et en l’absence de débris et surtout des boites noires de l’appareil, il n’est possible que de faire des hypothèses pour expliquer l’accident du vol AF447. Et visiblement, aucune n’est écartée, y compris celle évoquant un acte terroriste, comme l’a rappelé Hervé Morin, le ministre de la Défense. « Je n’ai jamais exclu le terrorisme » a-t-il déclaré ce 5 juin devant l’Assocation des journalistes de la presse aéronautique et de l’espace (AJPAE) avant de préciser qu’il n’y a « aucun élément ou piste qui nous permettraient de corroborer cela, mais l’enquête en cours n’a jamais exclu cela ».

Pourtant, aucune revendication n’a été faite. Mais comme l’a rappelé le ministre, « dans la plupart des cas, quand il y a eu des actes terroristes sur des avions, il n’y a pas eu de renvendication ». En effet, cela a été le cas pour l’attentat de Lockerbie, qui avait détruit un Boeing 747 de la PanAm en 1988 et celui qui avait visé un DC-10 d’UTA en 1989.

Par ailleurs, les recherches pour retrouver les débris de l’appareil d’Air France sont toujours en cours. Outre les moyens engagés par les forces aériennes brésiliennes (FAB), les deux Atlantique 2 et le Falcon 50 français ont été rejoints par un AWACS de l’armée de l’Air qui coordonne l’action des différents avions qui participent aux recherches. La frégate Ventôse et le TCD Foudre sont également mobilisés. Le dispositif devrait être complété par un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA). Le ministre de la Défense a annoncé que le « principe en a été décidé ». « Grâce à son système de détection, il pourrait nous aider à sauver les boîtes noires » a-t-il avancé.

Photo : A bord d’un Atlantique 2 (c) Marine nationale

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