Un mémorial en ligne pour les soldats tués en opération depuis 2001
Depuis le 7 octobre 2001, plus de 5.600 militaires ont perdu la vie dans le cadre des coalitions internationales qui sont intervenues en Afghanistan et en Irak Il y a quatre ans, un développeur employé par Google, Sean Askay, a eu l’idée de concevoir une application en ligne afin de leur rendre hommage.
Pour cela, cet informaticien de San Francisco y a consacré tout son temps libre afin de rassembler la masse d’informations nécessaires pour son projet. Ce dernier a finalement vu le jour en mai dernier, à l’occasion du Memorial Day, en mai dernier, qui est un jour férié aux Etats-Unis afin de rendre hommage aux soldats américains tués au combat.
Concrètement, ce « mémorial » en ligne, appelé mapthefallen.org, se présente sous la forme d’une carte du monde. Mais pour pouvoir y accéder, il faut au préalable télécharger le logiciel Google Earth. Une fois que l’application créée par Sean Askay est ouverte, on voit apparaître une carte du monde sur laquelle sont placées des silhouettes qui permettent de localiser le lieu de naissance des militaires tués depuis depuis 2001 et l’endroit où ils ont perdu la vie.
Lorsque l’on pointe le curseur sur une des silhouettes, plusieurs renseignements s’affichent : le nom, l’âge et éventuellement une photo du soldat ainsi que les circonstances et la date de son décès. Un lien renvoit vers un livre d’or où il est possible d’y déposer un mot. En cliquant sur « incident », l’application renvoie directement sur une image satellite du lieu précis où le militaire a été tué.
Ce mémorial virtuel concerne tous les soldats morts au combat, quelle que soit leur nationalité. Ainsi, les 27 militaires français tombés en Afghanistan – chiffre de l’état-major des armées – y sont recensés, tout comme, par exemple, les 118 Canadiens tués pour la plupart dans la province du Helmand.
« Bien que cette carte n’indique que les lieux de naissance et les lieux où les soldats sont décédés, il est important de se rappeler que chaque homme et chaque femme a une riche histoire » explique Sean Askay sur son blog.
