Trafic de composants de missiles démantelé

Les douanes russes ont annoncé, le 29 mai, avoir démantelé un réseau international de trafiquants de composants de missiles sol-air et arrêté une dizaine de personnes dans la région de Saint-Petersbourg, parmi lesquelles figurent des militaires en retraite et en activité.

Les pièces, au nombre de 65,  vraisemblablement destinées au marché noir international, devaient transiter par l’Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Bulgarie. Selon les autorités russes, les éléments saisis dans les logements des suspects entreraient dans la composition des systèmes S75, S125, S200 et S300, mais aussi dans celle d’un petit radar. Près de 40 d’entre eux sont classés « top secret ».

Au vu de la nature des composants saisis, l’on pourrait penser que le réseau de trafiquants avait pour clients des pays détenteurs de ces sytèmes relativement anciens, mis à part le S300, et qui auraient pu ainsi s’approvisionner en pièces de rechange à moindre coût, sans passer par Rosoboronexport, la société d’Etat russe d’exportations d’armements.

La présence d’éléments du système sol-air S300 dans l’inventaire peut donner des indications sur la destinations des composants saisis. L’Algérien, la Syrie, la Biélorussie, la Chine, le Vietnam, le Venezuela ou encore le Kazakhstan font parties des pays à en être équipés. L’Iran a émis le souhait d’en acheter mais la vente n’a semble-t-il pas pu se faire, Israël ayant imposé à la Russie de ne pas en céder à Téhéran, dans le cadre d’un accord portant sur l’acquisition de drones.

La dernière grosse prise des douanes russes remonte en 2007. A l’époque, près de 200 kg de pièces détachées d’avions SU-27 et d’hélicoptères KA-27 avaient été saisie à la frontière lettone.

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