Attaques au gaz en Afghanistan?
Fin avril, 40 jeunes filles d’un école de la ville de Charikar, située à 50 km au nord de Kaboul, étaient intoxiquées par une substance inconnue, sans toutefois que leurs jours ne soient mis en danger. Le 11 mai, 61 autres écolières, originaires de la même localité, ont été hospitalisées avec leur enseignante pour les mêmes raisons.
Certaines victimes ont indiqué avoir senti une odeur « plutôt agréable » ou faisant penser à un insecticide. Dans les deux cas, les symptômes recensés sont des maux de tête, des vomissements et des étourdissements.
Pour l’instant, des échantillons prélevés sur les écolières intoxiquées en avril sont en cours d’analyse à la base américaine de Bagram. Mais que ces deux écoles aient fait l’objet d’une attaque au gaz est probable. D’une part, les chances d’une intoxication causée par l’inhalation d’un produit naturel sont très faibles et d’autre part, il n’y a pas d’usine chimique à proximité des écoles. Reste éventuellement l’hypothèse d’un dépôt d’engrais ou de pesticides dont les émanations auraient pu indisposer les jeunes élèves.
Seulement, un troisième cas similaire a eu lieu, ce 12 mai, dans une école pour filles de la ville de Mahmud Raqi, dans la province de Kapisa, à 70 km au nord de Kaboul. Cette fois, ce sont 98 élèves de l’école Aftabaki qui ont été hospitalisées pour les mêmes raisons que leurs homologues de Charikar
Il est sans doute encore trop tôt pour parler d’attaque chimique. Et d’ailleurs, le chef de la police de Charikar, Khalilullah Ziayee, se montre pour le moment très prudent à ce sujet, tant que les résultats des premières analyses ne sont pas connus. Seulement, les taliban ont déjà menacé les établissements scolaires ouvert aux filles. Un certain nombre d’entre eux ont été attaqués, notamment dans les zones d’influence du mouvement taleb. L’an dernier, de jeunes écolières avaient été attaquées par des hommes avec de l’acide.
