Les combats se durcissent dans la vallée de Swat

A l’issue du sommet où il a rencontré ses homologues américain et afghan, le 7 mai, le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a assuré que les combats contre les taliban continureaient « jusqu’à un retour à la normale dans la vallée de Swat ». Quelques heures plus tard, son Premier ministre, Yousuf Raza Gilani, s’est montré encore plus définitif,  lors d’une allocation télévisée, le 7 mai.

« Afin de restaurer l’honneur et la dignité de notre pays et afin de protéger les gens, nous avons demandé aux forces armées d’éliminer les combattants islamiques et les terroristes » a-t-il affirmé.

Désormais, le mot d’ordre est clair et le temps des concessions accordés aux islamistes contre un cessez-le-feu, à l’image de celui qui été conclu pour la vallée de Swat en février dernier, semble maintenant révolu. « Le gouvernement a décidé qu’il ne pliera pas devant les extrémistes et les terroristes mais qu’il les forcera à déposer les armes » a assuré M. Gilani.

Ainsi, les combats continuent toujours dans la vallée de Swat. Selon un bilan donné par l’armée pakistanaises au seizième jour de l’offensive, 780 talibans auraient été tués dont 52 militants au cours des dernières 24 heures. Une vingtaine de militaires pakistanais auraient en revanche perdu la vie.

Face aux moyens militaires mis en oeuvre contre eux, les combattants islamistes ont recours à l’attentat suicide. Ce 11 mai, une explosion déclenchée par kamikaze visant des soldats a fait 10 morts, dont 8 civils.

D’ailleurs, la situation de la population civile habitant dans cette région inquiète les Nations unis, qui parle de « crise humanitaire majeure » pour évoquer les centaines de milliers d’habitant de la vallée qui fuient les zone de combat. Au moins 360.000 réfugiés ont été enregistrées au cours des 10 derniers jours. Le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU au Pakistan a estimé que le nombre total des déplacés pourraient être de 800.000 si la situation ne revient pas à la normale d’ici à la fin de l’année.

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