Le Rafale dans le brouillard indien

Le 16 avril dernier, un porte-parole du ministère indien de la Défense indiquait que le Rafale avait été exclu de l’appel d’offres portant sur 126 appareils destinés à remplacer les vieux MiG21 actuellement en service au sein de ses forces aériennes. Le motif avait de quoi être surprenant : selon cette source, le dernier né des avions de combat français ne « remplissait pas les critères requis lors des évaluations techniques » alors que les essais en vol n’avaient pas encore commencé.

Seulement, ni le gouvernement français et ni Dassault n’ont été jusqu’à présent informés d’une éventuelle décision excluant le Rafale de la compétition, à laquelle participent également les américains Boeing et Lockheed-Martin (F18 et F16), l’Eurofighter Typhoon, le russe MiG-35 et le suédois Gripen de Saab.

Cependant, un porte-parole de l’armée de l’Air indienne a affirmé au magazine spécialisé Flight que le Rafale est bel et bien toujours dans la course. « Nous n’avons écarté personne » a-t-il déclaré, avant de confirmer que les essais en vol auraient bien lieu en mai prochain.

Le doute subiste encore car New Delhi n’a pas officiellement démenti l’information donnée la semaine passée. « Ca sent le coup tordu, mais on ne sait absolument pas d’où cela vient » estime un responsable français cité par le quotidien économique Les Echos.

Quoi qu’il en soit, en l’absence d’un communiqué officiel du gouvernement indien précisant l’évolution du dossier, et si l’on s’en tient à la version donnée par le magazine Flight, le Rafale n’a pas encore perdu toutes ses chances. Selon Paris, le Gripen aurait d’ailleurs été victime de la même manipulation il y a quelques mois.

Photo : Rafale B (c) Patrick Rogel

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