Le délicat exercice du budget 2009 de la Défense

En augmentation de plus de 5% pour l’exercice 2009, l’exécution du budget de la Défense s’avère plus difficile que prévu. Au chapitre des bonnes nouvelles, la baisse du prix du pétrole, qui peut faire économiser entre 150 et 200 millions par rapport à l’enveloppe alouée et l’inflation moindre par rapport aux prévisions (0.4% au lieu de 2%) devrait permettre de gagner 480 millions sur les 600 qui avait été budgetés lors des débats portant sur la loi de finances.

Seulement, le budget du ministère de la Défense compte sur 1,6 milliard d’euros de recettes exceptionnelles, issues notamment de la vente de fréquences hertziennes à des opérateurs privés et de biens immobiliers.

Concernant le premier point, 600 millions d’euros sont attendus. Mais les choses prennent du retard et il est quasiment acquis que la cession de ces fréquences ne pourra pas se faire avant 2010. Quant aux ventes des biens immobiliers, la crise économique complique la donne puisque le marché est orienté à la baisse. D’ores et déjà, le ministère de la Défense a récupéré 350 millions d’euros grâce à des ventes réalisées en province et près de 224 millions d’euros ont été obtenus grâce à la renégociation du contrat passé avec une société chargée de la gestion des logements du ministère. Mais cela est loin de faire le compte.

Le projet de « Balardgone », qui doit regrouper à terme, tous les services parisiens du ministère de la Défense dans un lieu unique situé à Balard, va permettre de libérer plusieurs immeubles qui devraient être cédés à la société de portage Sovafim pour que cette dernière puisse les mettre en vente. Et tant que le ministère de la Défense n’a pas quitté les lieux, elle percevrait des loyers.

L’avantage pour l’Hôtel de Brienne est de disposer immédiatement du produit de ses cessions immobilières. A contrario, la Sovafim prendrait le risque de réaliser des moins-values à cause de la situation actuelle du marché immobilier, d’où des négociations en cours portant sur le prix des immeubles que le ministère de la Défense veut céder et qui laissent planer quelques inquiétudes eu égard au calendrier prévu.

Quoi qu’il en soit, les économies réalisées grâce à une inflation moindre que prévue et à la baisse du prix du pétrole ne suffiront pas : pour l’instant, il manque 346 millions d’euros pour boucler le budget.

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