Tchad : Le forcéné avait déjà eu des problèmes
Le légionnaire du 2e Régiment Etranger d’Infanterie (REI) qui a tué, le 7 avril, deux de ses camarades ainsi qu’un militaire togolais et un civil tchadien avait déjà eu des problèmes de discipline.
En effet, selon le colonel Benoît Royal du Sirpa Terre, ce légionnaire d’origine sud-américaine de 27 ans « avait été sanctionné pour une absence irrégulière de trois jours » alors que son unité effectuait une mission de juin à août 2008 à Djibouti. Lors de son escapade, il s’était rendu en Ethiopie où il fût repris par les autorités locales qui l’avaient remis à des légionnaires qui tenaient un poste frontalier. Sa sanction s’était traduite par « rapatriement disciplinaire et 30 jours d’arrêt. »
Pour expliquer sa fuite, le légionnaire en question avait avancé « qu’il n’avait pas le moral et que les gens lui en voulaient ». Il s’était néanmoins vu offrir une seconde chance par le chef de corps du 2e REI, qui avait pris acte « de sa chute de moral » avant de l’affecter à une nouvelle compagnie « pour qu’il reprenne pied ».
Toujours selon le colonel Royal, ce légionnaire avait été déclaré médicalement apte « sans restriction » pour la mission au Tchad. Son chef de groupe, un sergent français d’origine guinéenne âgé de 30 ans, qu’il a tué lors de son coup de folie, s’était « porté garant de sa manière de servir ». Sa deuxième victime appartenant au 2e REI était un légionnaire de 1ere classe d’origine roumaine.
Des recherches sont toujours en cours pour tenter de localiser le forcené.
Addendum – 09.04.2009 : Ce 9 avril, entre 10h30 et 11 heures, une patrouille mixte de la gendarmerie et de l’armée tchadienne a arrêté le légionnaire en fuite. Ce dernier n’a opposé aucune résistance . « Il a été retrouvé à quelques kilomètres à l’est d’Abéché, physiquement épuisé, et a reçu à boire et à manger » a indiqué le lieutenant-colonel François-Marie Gougeon.
