Un amiral trop bavard

Le marché de l’armement indien a de quoi susciter la convoitise : il est évalué à plus de 50 milliards de dollars de contrats potentiels d’ici à 2018. Jusqu’à présent, la France est le troisième fournisseur du pays, derrière la Russie et la Israël et les relations aussi bien commerciales que militaires entre Paris et New Delhi sont désormais anciennes.

Parmi les derniers contrats signés figure celui portant sur la livraison de six sous-marins franco-espagnols Scorpène et de 36 missiles.Selon l’accord conclu en octobre 2005, le montant de la transaction s’élève à 2,4 milliards d’euros.

Mais outre l’acquisition de ses matériels conventionnels, l’Inde développe un missile K-15, susceptible d’être muni d’une tête nucléaire, prévu pour équiper à terme le futur sous-marin à propulsion nucléaire dont elle a annoncé, en 2007, la construction sur la base d’un submersible russe.

Alors que la Marine nationale vient de terminer des manoeuvres communes au large de Goa avec son homologue indienne, le commandant de la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN), le vice-amiral français Gérard Valin, a estimé légitime que New Dehli puisse se doter de sous-marins nucléaires d’attaque (SNA). En effet, pour cet officier, ce type de submersible « offre de la mobilité (…) afin d’assurer la sécurité d’un large territoire ».

Seulement, cette déclaration a fait l’objet d’une mise au point de la part du porte-parole de l’état-major des armées, le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck. « Il s’agit de l’analyse technique et personnelle d’un officier de marine » a-t-il ainsi fait valoir. « Les forces armées françaises n’ont pas à se prononcer sur les choix capacitaires des pays souverains » a-t-il encore ajouté.

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