L’avarie du Charles de Gaulle est plus compliquée que prévu

Quand l’annonce de l’avarie du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle a été faite, la Marine nationale tablait sur une immobilisation de son bâtiment pouvant durer de « quelques semaines à plusieurs mois ». Et malheureusement, selon le ministre de la Défense, Hervé Morin, c’est l’option la plus longue qu’il faut désormais envisager. « Il faut compter entre quatre et six mois » a-t-il indiqué sur les ondes de la station de radio RMC, le 2 avril.

Ce que l’on sait, c’est que les pièces d’accouplement reliant deux des quatre turbines du porte-avions présentent des signes d’usure prématurée. Ce que les techniciens et les ingénieurs de la Marine nationale et de DCNS cherchent donc à en comprendre la raison.

Et pour l’instant, personne n’a trouvé de réponses satisfaisantes, même si plusieurs pistes sont à l’étude, comme par exemple un alourdissement du bâtiment, suite son indisponibilité périodique pour entretien et réparation (IPER) au cours de laquelle des modifications lui ont été apportées.

Cette dernière a justement retenu le navire au bassin pendant 15 mois. L’avarie dont il est la victime est survenue pendant sa remontée en puissance opérationnelle qui, du coup, a subi un coup d’arrêt.

Si, dans le meilleur des cas, il ne peut pas prendre à nouveau la mer avant l’automne, la France aura été privée pendant près de deux ans de cet « instrument diplomatique et de projection de puissance », pour reprendre les termes qu’Hervé Morin a tenus récemment pour justifier l’utilité d’un porte-avions.

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