L’Albanie et la Croatie sont officiellement membres de l’Otan

Si l’Otan est un sujet de polémique en France, ce n’est pas le cas pour l’Albanie et la Croatie qui ont longtemps attendu d’en faire partie. C’est désormais chose faite et les deux pays pourront participer au prochain sommet de l’Alliance qui se tiendra à Strasbourg, le dernier obstacle à leur admission ayant été levé le 30 mars dernier par le dernier Etat qui devait donner son approbation, à savoir la Slovénie.

« Le dépôt de l’instrument de ratification par la Slovénie complète le processus individuel de ratification par les 26 alliés de l’Otan, nécessaire pour l’admission de l’Albanie et de la Croatie au sein de l’Otan » a indiqué le département d’Etat américain, le 30 mars dernier, les Etats-Unis étant dépositaires du Traité de Washington de 1949 qui a créé l’Alliance atlantique.

Si la candidature de l’Albanie n’a pas posé de problème pour Ljubljana, cela n’a pas été le cas pour celle de la Croatie, les deux pays ayant un différend territorial qui bloque par ailleurs le processus d’adhésion de Zagreb à l’Union européenne.

Après ceux de 1999 et de 2004, il s’agit du troisième élargissement de l’Otan depuis la fin de la chute de l’Union soviétique et du cinquième de son histoire. Contrairement aux candidatures de l’Ukraine et de la Géorgie, celles de l’Albanie et de la Croatie n’ont pas provoqué de tensions avec Moscou, étant donné que ces deux pays ne font pas partie de « l’étranger proche » des Russes. Ils n’ont par ailleurs jamais été membres de l’ancien Pacte de Varsovie, qui a été lors de la guerre froide, le pendant soviétique de l’Otan.

Les Croates et les Albanais n’ont pas attendu leur adhésion officielle pour participer militairement aux opérations militaires de l’Otan. En effet, chacun a déployé respectivement 530 et 142 militaires en Afghanistan, sous la bannière de l’ISAF. « L’Albanie et la Croatie ont travaillé dur pour respecter les normes Otan, en ce qui concerne la démocratie et l’état de leur appareil militaire », a estimé James Appathurai, le porte-parole de l’Alliance atlantique.

En revanche, et parce que la Grèce s’oppose à l’adhésion d’un pays qui porte le même nom que celui d’une de ses provinces, l’ancienne République yougoslave de Macédoine ne connaître quant à elle pas le même sort que l’Albanie et la Croatie.

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