MBDA compte rebondir en 2011
Le chiffre d’affaires pour l’année 2008 du missilier européen MBDA a baissé de 10% pour s’établir à 2,7 milliards d’euros. Les prises de commandes ont également été en léger retrait, avec un montant de 2,35 milliards d’euros, contre 2,5 milliards l’année précédente. La filiale commune d’EADS, Finmeccanica et BAE Systems, qui a un carnet de commandes lui assurant pour au moins quatre ans d’activités, table sur une stagnation de ses résultats financiers pour les 24 prochains mois.
« En 2009 et 2010, nous avons bon espoir de pouvoir sécuriser un voire deux grands contrats à l’export de plusieurs centaines de millions d’euros. Nous visons un chiffre d’affaires au-dessus de 3 milliards d’euros en 2011 », a ainsi assuré Antoine Bouvier, son directeur général.
Pour rebondir, MBDA mise ainsi sur les exportations, qui devraient représenter, à terme, 50% de son chiffre d’affaires, contre 40% actuellement. Ainsi, le misislier européen compte sur la vente d’équipements destinés au Rafale, qui est actuellement en lice pour être éventuellement vendu aux Emirats arabes unis, au Koweït, à la Suisse, au Brésil et sans doute à la Libye, ainsi que sur un contrat portant sur la rénovation des Mirage 2000 indiens et l’achat d’une frégate FREMM par la Grèce.
« 2008 a été une année globalement positive pour MBDA avec un niveau de commandes stable, une consolidation de nos positions et une confirmation de notre stratégie internationale. En France, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale a confirmé que le pays contribuera à la pérennisation des capacités européennes dans le secteur de l’industrie des missiles autour de la coopération franco-britannique » a estimé Antoine Bouvier avant de rappeler également qu’au « Royaume-Uni, MBDA a été consacré comme un acteur essentiel à la stratégie industrielle de la défense (DIS) en prenant la tête de l’équipe Etat-industrie ‘Team Complex Weapons » visant à préserver la souveraineté opérationnelle du pays dans le domaine des missiles ».
Photo : (c) MBDA
