Blackwater, persona non grata en Irak

Le ministère irakien de l’Intérieur a fait savoir, le 29 janvier, qu’il ne renouvelerait pas la licence de la société militaire privée américaine Backwater. Cette dernière, créée en 1997, assure notamment la protection des diplomates du département d’Etat en poste à Bagdad.

Cette décision est surtout motivée par la fusillade du 16 septembre 2007, qui avait impliqué des agents de Blackwater. Ce jour là, alors qu’ils assuraient la protection d’un counvoi de l’ambassade américaine, six d’entre-eux avaient ouvert le feu à un carrefour de la capitale irakienne, tuant ainsi 14 civils. Les employés de la société mis en cause seront jugés le 29 janvier 2010.

Outre cet incident meurtrier, Blackwater était soupçonnée d’au moins 168 crimes et délits en Irak, au 2 octobre 2007, c’est à dire à la date de l’audition de son PDG, Erik Prince, devant une commission du Congrès américain.

Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, avait demandé, en vain, le départ de Blackwater. Seulement, le département d’Etat était resté sourd à la requête irakienne en renouvellant le contrat qui le liait avec la société de sécurité. De même que le Pentagone, qui, à la même époque, avait accordé un contrat de 92 millions de dollars à Presiendial Airways, une filiale de Blackwater.

Cependant, étant donné que l’Irak et les Etats-Unis sont désormais liés par un accord de sécurité, le « Statut of Forces Agreement » (SOFA), et qu’une administration nouvelle est en place à Washington, la donne a changé.

« Nous allons respecter la décision irakienne. Nous n’avons pas d’autre choix » a ainsi déclaré Robert Wood, un porte-parole du département d’Etat. Quant au remplaçant de Blackwater pour assurer la sécurité du personnel diplomatique américain à Bagdad, aucune précision n’a été donnée. « Nous examinons une possibilités, mais je ne vais pas les énumérer à ce stade » a-t-il ajouté.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]