La Russie suspend le déploiement de ses missiles Iskander
Selon l’agence Interfax qui a cité, le 28 janvier, un responsable des forces armées russes, Moscou renoncerait à déployer des missiles Iskander dans l’enclave de Kaliningrad. Au lendemain de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, le chef d’Etat russe, Dmitri Medvedev avait pourtant annoncé leur installation afin de « neutraliser » les éléments du bouclier antimissile devant être accueillis en Pologne et en République Tchèque.
« La réalisation de ce projet est suspendue en raison du fait que la nouvelle administration américaine n’accélère pas le programme de déploiement » de son bouclier antimissile dans l’ancienne zone d’influence russe a expliqué ce responsable des forces armées dont l’identité n’a pas été dévoilée par Interfax.
« La Russie n’a pas besoin de déployer des Iskander dans la région de Kaliningrad si des éléments du bouclier antimissile ne sont pas installés pour menacer l’Europe de l’Est » a-t-il encore précisé.
Cette décision, qui a été qualifiée « d’évolution positive » par Washington, intervient après un entretien téléphonique entre Barack Obama et son homologue russe, au cours duquel les deux chefs d’Etat ont exprimé leur voeu de « surmonter les divergences qui existent entre (leurs) deuxc pays sur tout une série de questions. »
Cependant, ce revirement russe suscite des interrogations quant aux intentions du nouveau président américain au sujet de l’avenir du bouclier antimissile. Au cours de la campagne électorale, celui qui n’était encore que le candidat démocrate avait indiqué qu’il soutiendrait ce programme à la condition qu’il soit « technologiquement adapté » et « financièrement viable ».
Par ailleurs, le président Medvedev avait indiqué être prêt « à abandonner cette décision de déployer des missiles à Kaliningrad si la nouvelle administration américaine (…) décide d’abandonner son système antimissile. »
