EADS met un bémol à la production de l’A400M
Le constructeur aéronautique européen EADS a indiqué, ce 4 novembre, que la production de l’A400M est ralentie en raison « d’incertitudes persistantes concernant le système de propulsion », sans pour autant donner les échéances à venir de ce programme destiné à remplacer la flotte d’avions de transport de certains pays européens, dont celle de la France et de l’Allemagne.
« Nous avons décidé un ralentissement de la production il y a quelques jours pour nous adapter à des incertitudes persistantes concernant le système de propulsion. Ce n’était pas un arrêt de la production » a expliqué à l’Associated Press Barbara Kracht, la porte-parole d’EADS pour le programme A400M. « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de vol d’essai. Nous devons attendre que le système de propulsion completsoit mûr et disponible », a-t-elle poursuivi.
Déjà, en septembre dernier, l’avionneur européen avait déjà annoncé le report du premier vol d’essai de l’A400M, qui était initialement prévu avant la fin de l’année 2008. La raison avancée portait déjà sur l’indisponibilité du sytème de propulsion. Le consortium EPI (EuroProp International), qui regroupe Rolls Royce, MTU, Snecma (groupe Safran) et ITP, en avait rejeté la responsabilité sur la filiale d’EADS, Airbus Military, les huit turbopropulseurs TP400 ayant été livrés pour équiper les deux premiers exemplaires destinés aux essais en vol.
Le programme de l’A400M a déjà connu de multiples retards depuis son lancement, obligeant même EADS à passer une provision de 1,37 milliards d’euros en 2007, ce qui, avec un taux de change défavorable entre le dollar et l’euro, a pesé sur les résultats du groupe. Près de 180 exemplaires de cet avion de transport ont été commandés par six pays européens et la Turquie.
