Un important chef d’Al-Qaïda tué au Waziristan-Nord
Un important cadre du réseau Al-Qaïda, l’Egyptien Abou Jihad al-Masri, a été tué, selon Islamabad, au Waziristan du Nord, une zone tribale pakistanaise, alors qu’il circulait à bord d’un véhicule frappé par un missile tiré vraisemblablement depuis un drone américain, le 31 octobre dernier.
Propagandiste de l’organisation d’Oussama Ben Laden, Abou Jihad al-Masri, 47 ans, était également suspecté d’en être le responsable des opérations extérieures. Arrêté plusieurs fois au Royaume-Uni et en Egypte, il aurait combattu les Soviétiques en Afghanistan. Selon Islamabad, il se serait installé dans les zones tribales pakistanaises dès 2005.
En 2006, il indiquait sur une vidéo enregistrée aux côtés de son compatriote Ayman Al-Zawahiri, le principal lieutenant de Ben Laden, que son groupe, le Al Jamaa Al Islamiya, s’était rangé sous la bannière d’Al-Qaïda.
Depuis le 13 août, au moins 18 frappes ciblées en territoire pakistanais ont été attribuées à l’armée américaine. Outre celle qui a tué Abou Jihad al-Masri, une autre a visé un chef taliban Mullah Nazir. Soupçonné de planifier des attaques en Afghanistan, ce dernier aurait été blessé, selon les autorités pakistanaises.
Allié des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme, ces frappes américaines font l’objet de protestations de la part d’Islamabad alors que dans le même temps, Washington estime que le Pakistan ne fait pas assez d’efforts contre les taliban et les militants d’Al-Qaïda qui mènent des opérations en Afghanistan à partir des zones tribales pakistanaises.
Par ailleurs, et après la mort d’Abou Jihad al-Masri, un autre propagandiste de l’organisation de Ben Laden, Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, un yéménite de 39 ans, a été reconnu coupable, ce 3 novembre, par un tribunal militaire d’exception de la base navale américaine de Guantanamo (Cuba), de « complot de terrorisme », « d’incitation au meurtre » et de « soutien matériel au terrorisme. »
