Course à l’armement au Moyen-Orient

Le programme iranien d’enrichissement d’uranium pourrait inciter les autres pays de la région à se lancer à leur tour dans une course à l’armement nucléaire si jamais il est mené jusqu’à son terme. C’est en tous les cas ce qu’a estimé David Miliband, le ministre britannique des Affaires étrangères.

« Nous devons insister sur le fait qu’un programme d’enrichissement d’uranium, qui défie non seulement le Conseil de sécurité de l’ONU mais également les obligations de l’Iran dans le cadre du Traité de non-prolifération, représente un danger grave non seulement pour la stabilité du Moyen-Orient mais également pour celle du monde » a-t-il déclaré devant la Chambre des communes, au début du mois. « Le Moyen-Orient a suffisamment de problèmes sans une course à l’arme nucléaire », a-t-il ajouté.

Pour l’instant, la question de la prolifération nucléaire dans la région n’est pas encore posée. Les Etats qui se sentent menacés par le programme iranien ont augmenté de manière sugnificative – la manne pétrolière aidant pour les monarchies du Golfe persique – leurs dépenses militaires pour acheter des équipements conventionnels, notamment auprès des industriels américains de la défense.

Ainsi, en 2008, le montant des commandes d’armes aux Etats-Unis a atteint la somme de 20 milliards de dollars pour Israël, ce qui place l’Etat hébreu en tête de la course aux armements dans la région. Il s’agit pour les Israéliens de se procurer des chasseurs furtifs F-35, des avions de transport et des bombes capables de percer des fortifications.

Ensuite, les Emirats arabes unis arrivent en seconde position concernant les commandes d’équipements militaires auprès des Etats-Unis, avec un budget de 18 milliards de dollars. Les Emirats songent également à se procurer des avions français Rafale pour remplacer leurs Mirage 2000-9.

L’Arabie Saoudite arrive à la troisième place de ce classement, avec un budget de 12 milliards de dollars pour acheter du matériel américain, sans compter le contrat passé en 2007 pour acquérir des Eurofighters « Typhoon » de conception européenne.

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