Changement à la tête de la DGSE

Nommé à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) en juillet 2002, Pierre Brochand, 68 ans, devrait quitter son poste dans les « tout prochains jours » a annoncé ce 6 octobre l’Agence France Presse. Initialement, Pierre Brochand aurait dû quitter la DGSE en 2009, année où il aurait été atteint par la limite d’âge.

Enarque de formation et diplomate de métier, Pierre Brochand a eu à gérer des affaires aussi médiatiques que délicates, comme notamment la libération d’otages français en Afghanistan et en Irak, ou encore la traque de terroristes au Sahel.

Après six ans et trois mois à la tête de la DGSE, Pierre Brochand est le second directeur à être resté en place aussi longtemps, derrière le préfet Jacques Dewatre (de juin 1993 à décembre 1999).

Le successeur de Pierre Brochand ne devrait être connu qu’à l’issue du prochain Conseil des ministres. Cependant plusieurs noms circulent. Ainsi, et bien qu’étant placée sous la houlette du ministère de la Défense, la DGSE n’a pas eu de militaire à sa tête depuis 1989 et la nomination du préfet Claude Silberzahn. Trois officiers généraux pourraient correspondre au profil recherché : le général (Terre) Bertrand Ract-Madoux, actuel second de la DGSE, l’amiral Pierrick Blairon, major général des armées et ancien numéro 2 de la « Piscine » et le général Stéphane Abrial, actuel chef d’état-major de l’armée de l’Air.

Pour les civils, le diplomate Bruno Joubert, membre de la cellule diplomatique de l’Elysée fait partie des candidats possibles. Seulement, il pourrait faire les frais de la récente nomination de Bernard Bajolet, un autre diplomate, au poste de coordonnateur national du renseignement.

Enfin, l’hypothèse d’une nomination de Bernadette Malgorn n’est pas à écarter. Secrétaire générale du ministère de l’Intérieur depuis 2006 et nommée haut fonctionnaire de défense en juillet 2008, Mme Malgorn est issue d’une famille de militaires. Titulaire d’une licence en sciences économiques, d’une autre en histoire-géographie et d’une maîtrise en histoire, elle a été, entre autre, préfet de la région Bretagne et de la zone de défense Ouest. Avantage non négligeable qui peut faire pencher la balance de son côté : elle a eu l’occasion de travailler avec l’actuel chef de l’Etat, au moment où ce dernier était encore ministre de l’Intérieur.

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